Plus on se rapproche de la date fatidique du 30 mai et plus les choses ont tendance à se compliquer à Tizi Ouzou. Jusqu'à hier, alors que nous ne sommes plus qu'à J-10 de la date du scrutin, plusieurs candidats ont fait des déclarations publiques où ils annoncent leur retrait. C'est ainsi que la liste du RND compte 9 candidats qui ont jeté l'éponge. Le 9e est M.Challali Abderrahmane. Le FLN en a recensé 3, le PRA 1 et la liste Assirem, au moins 1. C'est M.Challam Mohamed-Arezki, 9e de la liste indépendante Assirem qui déclare retirer publiquement et officiellement sa candidature, en se démarquant de tout le processus lié aux législatives. Le candidat «démissionnaire» déclare, en outre, que le retrait avait été signifié verbalement au président de la Fnfc qui l'aurait accepté. Mais, ajoute M.Challam, à la publication des listes, il s'est avéré que cela n'avait pas été pris en considération. Et de poursuivre: «Je fais serment devant la population (...) que je n'usurperai jamais un mandat et que je ne rejoindrai jamais une Assemblée illégitime, même dans le cas de mon élection.» Quant à l'autre candidat, de la liste du PRA, M.Abdelmadjid Elias, il informe la population de son retrait du scrutin. La vague de retraits, peut mettre les candidats, en lice à Tizi Ouzou, dans des situations pour le moins problématiques. Sauf, si ces retraits ne sont, en fait, qu'une parade trouvée par certains candidats pour faire face à la colère de la population et au «décret» du mouvement citoyen, menaçant tous les candidats de mise en quarantaine. D'autres candidats, car mal placés sur leur liste, ont trouvé comme échappatoire, cette sortie. Une sortie, légalement non prise en considération, la réglementation en vigueur fixant au 21 avril dernier, toute décision de retrait. Les observateurs vont jusqu'à souligner que «beaucoup de suppléants se sont offert une sortie en beauté en jouant aux citoyens scrupuleux d'appliquer les décisions du mouvement». En revanche, une chose apparaît de plus en plus certaine: la colère populaire est montée, depuis quelques jours, de plusieurs crans. Les meetings et autres «jeux» électoraux se font rarissimes. Et quand ils ont lieu, comme celui du président du MNJA, M.Omar Bouacha, c'est devant une salle remplie de journalistes et des accompagnateurs, que les discours sont débités. Jusqu'au FLN qui a reporté son meeting, prévu hier à Boghni.