Fini la pénurie des billets de banque. Le problème de liquidités ne se posera plus désormais. La Banque d'Algérie a doublé ses capacités de production. Durant les huit derniers mois, les billets produits ont atteint 173 milliards de dinars contre 203,1 milliards en 2007 et 160,4 en 2006. C'est ce qu'a déclaré le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, lors d'une séance consacrée à la réponse des questions des députés. Les commerçants et les opérateurs économiques n'auront plus de difficultés à récupérer leur argent auprès des banques. Le patron de la Banque d'Algérie a assuré que l'institution a pris toutes ses dispositions pour pallier ce genre de difficultés. «Nous avons décentralisé le processus d'approvisionnement des banques et de la Poste d'Algérie», a déclaré M.Laksaci. Les besoins des banques et de la poste sont satisfaits d'une manière complète par les agences de la Banque d'Algérie. Bonne nouvelle pour les opérateurs et les commerçants. Ces derniers n'auront plus de difficultés à retirer leur argent. Nul n'ignore, en effet, que les banques et les agences de la poste ont traversé une période de pénurie de liquidités anormale. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que la production des bons de garantie a connu une augmentation considérable. Ils ont atteint les 1000 milliards de dinars durant les trois premiers mois de l'année en cours, soit une hausse de 22%, alors qu'ils étaient de l'ordre de 940 milliards de dinars en 2006. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a rappelé qu'après une opération de renouvellement qui a touché les billets de 1000 DA et de 500 DA, il a été procédé au renouvellement des billets de 200DA. «Nous avons privilégié les pièces de 100 dinars pour renouveler les billets de 200 dinars», a-t-il affirmé. L'opération sera poursuivie durant l'année 2009. Dans sa communication, M.Laksaci est revenu d'une manière générale sur la crise internationale qui secoue le marché financier. Il a réitéré les mêmes arguments concernant l'Algérie: «Des banques étrangères ont proposé à l'Algérie des taux d'intérêt de 10% à 11% mais nous avons refusé et nous avons préféré placer notre argent dans le Trésor public américain», a-t-il fait savoir sur les réserves de change.