Il y a quelques jours, le ministre de l'Enseignement supérieur a souhaité le retour des chercheurs algériens établis à l'étranger. Encore une fois, la famille universitaire s'est réveillée, hier, sur un nouvel acte de violence inédit dans son histoire. Un enseignant universitaire a été victime d'une agression. Son auteur n'est autre que l'un de ses étudiants de la faculté de droit de l'université d'Oran. Ce dernier qui a été surpris en flagrant délit de tricherie pendant l'examen, n'a trouvé rien de mieux à faire que de s'en prendre violemment à son professeur, en lui assénant plusieurs coups. La faculté de droit de l'université d'Oran est en pleine effervescence, les professeurs exigent un minimum de sécurité. Cette énième agression s'ajoute à la liste noire des déboires que vit la famille universitaire. Ainsi, après les agressions de l'université de Bab-Ezzouar et de Mostaganem, voilà un autre cas qui a failli endeuiller la famille universitaire. Le sens du dialogue a disparu. La violence s'installe en maîtresse des lieux. Cette triste histoire remet en cause les réformes entamées par le département de Harraoubia. Quelle place occupe le professeur universitaire? Ce dernier est au bord de la faillite. Il est livré à son triste sort sans aucune protection tandis que les étudiants régissent la Cité à leur guise. Violence, drogue, vente de cigarettes, une triste liste des déconvenues. Ajouter à cela, la disette et le laisser-aller constant, le campus est en passe de devenir un véritable enclos. Fini le bon vieux temps oû l'université était le lieu de transfert du savoir et le fief du militantisme, où l'on se battait pour des causes nobles et justes. Le campus algérien perd, davantage, son aura. Que se passe t-il au niveau des cités universitaires? Rien ne va. En dépit des réformes annoncées en grande pompe, l'Université algérienne meurt à petit feu. Même les moins avertis auraient constaté le degré de dégradation des campus. La drogue, la violence se conjuguent au quotidien. Les campus de la wilaya d'Oran ne sont pas en reste. Ils sont devenus le théâtre de querelles incessantes. Les résidents et l'administration se livrent quotidiennement au jeu du chat et la souris. Tous les coups sont permis. Une évidence à constater de visu. Saleté, chambres saccagées, dégradation des infrastructures de base, restaurants peu accueillants sont autant d'images écoeurantes qu'offre, aujourd'hui, la cité universitaire. Sur un autre plan, le campus, selon les étudiants de l'année universitaire en cours, est synonyme de lieu où se conjuguent les manipulations, les coups bas et les peaux de banane. Pour s'assurer une promotion, il faudrait, au préalable, que les organisations estudiantines jouent le jeu. L'Unea, Ugea, Onea, Sne, Ugel...et tant d'autres d'organisations ont un seul but, semer la zizanie au sein de l'université, oubliant leur rôle initial. Un seul mode d'expression est adopté, la violence. Ce qui est à relever est cette montée rapide d'organisation islamistes.