Le président du Cnes a exigé de l'institution onusienne plus de transparence dans ses rapports. «Le classement de l'Algérie n'est pas important. L'important est de connaître les véritables raisons de ce classement», a souligné Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social qui a fait hier état du Rapport national sur le développement humain (Rndh 2008). Signant son discours du sceau de la satisfaction quant à la validation par des experts internationaux des protocoles de calculs, M.Babès n'a pas ménagé le Programme de développement des Nations unies (Pnud) en l'incitant à collaborer avec l'institution qu'il préside pour crédibiliser ses rapports. «Nous devons percer cette boite noire (Pnud) et voir ce qu'elle comporte d'aussi miraculeux», a-t-il indiqué tout en soulignant que le Cnes n'exclut pas une coopération avec le Pnud afin d'harmoniser les données quant à la situation économique et sociale de l'Algérie. Selon M.Babès, les statistiques du Pnud ne sont pas fiables. «Les statistiques du Pnud ne sont pas actualisées», a-t-il défendu. Mohamed Seghir Babès persiste et signe: «J'ai exigé de l'institution onusienne de la transparence.» Quant au Rapport national sur le développement humain, M.Babès n'a pas dissimulé sa satisfaction au vu des résultats ayant sanctionné l'étude faite par le Cnes malgré les lacunes relevées particulièrement sur le phénomène de l'analphabétisme «Les résultats obtenus nous laissent optimistes, d'autant que les protocoles de calculs appliqués dans l'étude sont validés par des experts internationaux», a-t-il expliqué. Ce qui renseigne sur la crédibilité de la recherche faite, a-t-il enchainé. «L'indice de l'analphabétisme a plombé le classement de l'Algérie dans le développement humain», a-t-il affirmé. Selon M.Babès, le taux élevé d'analphabètes influe négativement sur le classement de l'Algérie dans les rapports internationaux. La lutte contre la corruption et la bureaucratie ont été au menu de la conférence de presse qu'il a animée en marge de la rencontre. M.Babès dira à cet effet que la bonne gouvernance pourra faire l'objet d'un travail commun entre le Cnes et Transparency International. Sur un autre plan, les données de l'état civil relèvent que le taux de mortalité infantile continue de baisser mais de manière lente. Le recul enregistré de 2000 à 2008 est de 11,4 points, en baisse de 36,9 décès /1000 naissances vivantes en 2000 à 26,2 décès /1000 en 2007 et 25,5/1000 en 2008. La série des données sur la période atteste d'une situation favorable aux filles. En 2008, les taux de mortalités infantile sont de 23,9 pour le sexe féminin et de 26,9 pour le sexe masculin. La mortalité chez les enfants de moins de cinq ans décline de 43/1000 en 2000 à 30,8/1000 en 2007 et 29,8/1000 en 2008, soit un recul de 13,2 points sur la période 2000-2008. Le même rapport relève que l'espérance de vie à la naissance est élevée, ce qui constitue un indicateur de santé et de développement social et économique. L'espérance de vie tourne autour de 75,5 ans, soit 3,2 années de plus comparativement à l'indicateur de 2000. En 2008, l'espérance de vie est estimé à 74,9 ans pour les hommes et 76,6 ans pour les femmes. Avec cet indicateur, l'Algérie se situe dans la catégorie des pays à développement humain élevé. En dépit du recul de l'âge de mariage, le même rapport souligne que le nombre de mariages enregistrés à l'état civil a plus que doublé entre 1998 et 2007 en passant de 158.298 à 325.485 mariages.