Ainsi, les idéaux de démocratie et de liberté ne sont que des faire-valoir d'une stratégie que seuls les naïfs de la politique peuvent bien croire. aLe nouveau président des Etats-Unis d'Amérique Barack Obama arrivera-t-il à restaurer la paix dans le monde ? Que fera-t-il pour le conflit israélo-palestinien ? Et l'invasion de l'Irak décidée en 2003 par son prédécesseur ? Si les démocrates américains ont gardé l'image de faiseurs de paix malgré la tache irakienne, les républicains, incarnés par le règne de la famille Bush, ont transformé certaines régions du monde en véritables champs de guerre. Après l'Afghanistan, où les Américains sont intervenus en 2002 contre la base de Ben Laden, accusé d'avoir perpétré les attentats du 11 septembre en 2001 contre les Twin Towers, l'invasion de l'Irak en 2003 a créé une nouvelle base arrière pour les groupes terroristes du monde arabe. Ainsi, Washington sous le couvert de la lutte contre le terrorisme international a beaucoup plus servi les intérêts du complexe militaro-industriel, dont l'influence sur la décision politique reste importante. La guerre contre le règne des talibans, que les Américains mêmes ont aidé pour faire face à la menace russe, a provoqué le déplacement des groupes terroristes vers le Sahel, alors que celle menée contre le régime de Saddam visait un double objectif : assurer d'abord la sécurité d'Israël dans un Proche-Orient où il demeure le seul détenteur d'une puissance militaire nucléaire. Ensuite, mettre la main sur la deuxième réserve de pétrole dans le monde. Ainsi, les idéaux de démocratie et de liberté ne sont que des faire-valoir d'une stratégie que seuls les naïfs de la politique peuvent bien croire. Reste que, aujourd'hui, beaucoup d'espoirs sont placés sur le nouveau locataire de la Maison-Blanche. Si la diplomatie US ne déroge pas à sa vieille règle qui consiste à protéger ses intérêts stratégiques bien étroits, il s'agit de savoir si Barack Obama sera, lui aussi, tenté par l'interventionnisme comme ce fut le cas avec George Walker Bush. La polémique sur la mise en place d'une base militaire US dans le Sud algérien est encore vivace dans les esprits. En attendant, les premières décisions de Barack Obama donneront forcément un aperçu sur les priorités de la nouvelle administration américaine. S. T.