Le fleuve Seybouse, long de 240 km arrosant un bassin de 6471 km2, représentant 80% des ressources en eau de la région est du pays mais qui est tellement pollué que les spécialistes lui donnent guère plus de 15 ans d'existence, va enfin connaître un début d'assainissement grâce à l'installation d'une station d'épuration qui sera réalisée avant la fin de cette année. D'ores et déjà, les travaux de mise en place du réseau d'évacuation des eaux usées, qui seront reliés à la station, sont en cours d'exécution. Ce projet, le plus important d'Afrique nous dit-on, en capacité d'épuration des eaux usées, selon les services concernés de la protection de l'environnement, a été conçu en 1993, mais devait connaître plusieurs reports dans les décisions d'application, après que les experts ont réalisé de longues études sur le sujet. Le retard est dû, en grande partie, au refus des APC et des nombreuses entreprises situées le long de ses berges et qui y déversent leurs eaux usées et leurs déchets industriels, de mettre en place des dispositifs de traitement des eaux avant leur déversement dans le fleuve qui a depuis longtemps perdu la majeure partie de sa faune et de sa flore, sans parler du fait que les agriculteurs ont de tout temps décrié son niveau de pollution inadéquat pour l'irrigation des terres agricoles. Rappelons que le Seybouse traverse les wilayas de Souk-Ahras, Oum El-Bouaghi, Constantine, Skikda, El-Tarf, Guelma et Annaba.