La future autoroute à péage, dont le tracé passera par la wilaya de Médéa, est un important projet qui permettra de donner un regain accru à l'activité économique dans les régions traversées. Outre son caractère de projet structurant qui offrira plus de possibilités d'échanges entre les territoires locaux, elle constituera un moyen idoine pour désenclaver les populations et désengorger le trafic routier des régions limitrophes et favoriser le développement de l'agriculture des zones à fort potentiel productif. C'est à ces objectifs que va répondre la réalisation de l'autoroute appelée la 4e rocade sud d'Alger dont l'étude préliminaire vient d'être confiée à un groupement de bureaux d'études. S'étendant sur une longueur de 300 km environ, la future rocade qui prendra naissance à partir de Khemis Miliana passera par plusieurs agglomérations de la wilaya de Médéa, contournera la ville de Sour El-Ghozlane et traversera la wilaya de M'sila et arrivera jusqu'aux limites de la ville de Bordj Bou-Arréridj. L'étude préliminaire qui a été lancée en trois lots devra aboutir à déterminer les couloirs par lesquels passera le tracé selon plusieurs variantes qui seront soumises à l'appréciation des autorités publiques. On sait cependant que la future autoroute servira à soulager la rocade est-ouest d'une partie de son trafic et lui sera, en toute probabilité, parallèle pour mieux desservir la région nord. Ce qui devra aussi aboutir à mieux organiser les échanges régionaux et à stabiliser les populations des zones rurales et de montagne et ainsi augmenter les possibilités aux agriculteurs en vue d'écouler leurs productions. Selon les premiers éléments retenus, le couloir de la future autoroute à péage passera au sud de la ville de Berrouaghia, se prolongera jusqu'au nord de Souagui et au sud de Djouab, contournera la ville de Sour El-Ghozlane par Dirah pour aller encore plus loin. Le projet aura des retombées multiformes sur la région qui compte un réseau routier plus ou moins densifié par la mise en œuvre de voies de circulation rapide. Le réseau routier de la wilaya d'une consistance de plus de 3 992 km linéaires, considéré jusqu'à une date pas lointaine suffisant et pouvant répondre aux besoins économiques de la région, est devenu ces dernières années insuffisant pour faire face aux besoins induits par l'important flux des échanges engendrés par les nouvelles exigences du développement.