Le rideau tombé, les lumières éteintes, pour sa dernière soirée dans le cadre du Panaf', l'esplanade de Riadh El-Feth a accueilli le prince du raï, Faudel. Comme il a été de coutume durant les deux semaines du festival, l'esplanade ne désemplit pas, une grande foule est venue assister au concert de clôture. Le premier artiste a s'être produit sur les planches de la plus grande scène de la capitale est Hakim Salhi, qui a charmé le public par ses chansons et ses pas de danse indémodable que ni l'âge ni le temps n'ont usé. Après une heure de déhanchement, Hakim Salhi a cédé la scène à Faudel. Dès sa montée sur scène, il met le feu avec Samra, suivie de son succès Tellement je t'aime. Par la suite, Faudel s'adonne à un exercice fort inutile pour un artiste confirmé : les reprises. Il reprend des tubes de Khaled, rend hommage à Hasni et enchaîne les fausses notes. L'esplanade avait eu droit la veille à l'original, à savoir Khaled, le lendemain, nous avons eu la copie. L'élève n'a pas réussi à égaler le maître. Faudel enchaînera ensuite avec le tube de Mami, Bladi hiya El Djazaïr. Abdelkader ya Boualem a fait monté la chaleur d'un cran et le public s'est déchaîné, bien que Faudel n'a rien apporté de nouveau. L'autre grand nom de cette soirée est Houria Aïchi, l'une des ambassadrices de la chanson chaouie. Pour cette dernière représentation, la sécurité laissait elle aussi à désirer, plusieurs bagarres se sont déclenchées avant et durant le spectacle, les agents de sécurité avaient du mal à contenir les fauteurs de trouble, chose qui est peut-être due à la fatigue où aux manques de vigilance du dernier jour. DJAZIA SAFTA