Frustrations La loi de finances 2010 présente la particularité d'inscrire une disposition en faveur de millions de salariés et de retraités : l'augmentation du SNMG et des pensions. Cette mesure sociale, même si elle entraîne une hausse de la masse salariale, est considérée comme timide, eu égard au niveau du pouvoir d'achat de la majorité des ménages. La hausse importante des prix des produits de large consommation enregistrée actuellement sur les marchés tend à absorber, comme à l'accoutumée, l'amélioration des revenus des travailleurs. En ce sens, on attend depuis plusieurs années la révision de la politique étatique des salaires, laquelle est caractérisée par d'importantes disparités et des situations de rente. Il est clair qu'avec cette gestion publique des ressources humaines, guère fondée sur les performances, la productivité, et non indexée sur l'inflation, l'Algérie n'ira pas loin dans son processus de développement durable. Par ailleurs, les mesures, y compris celles contenues dans la LFC 2009, quitte à le rappeler, demeurent insuffisantes pour faciliter l'accès des citoyens au logement. Cette difficulté ne sera pas, loin s'en faut, allégée avec un système de distribution de logements dans bien des cas injuste, favorisant le versement de la tchipa. Quant à l'emploi, il convient d'encourager la panoplie de mesures décidées par l'Exécutif pour atténuer le phénomène du chômage hyper élevé chez les jeunes. Il n'en demeure pas moins qu'une bonne proportion de ces emplois créés s'avère à caractère temporaire. L'Algérie a besoin plutôt de sortir de ces dispositifs d'attente, institués en temps de crise, pour inaugurer une politique de plein emploi axée particulièrement sur l'amélioration du climat d'affaires. En un mot, l'instauration de véritables incitatifs à la création de richesses, qu'il s'agisse de jeunes entreprises ou de développement et de diversification des activités des sociétés déjà existantes. Quant au crédit automobile, on leur préfère aujourd'hui le développement des prêts immobiliers. Sur ce dossier, les dispositions arrêtées visent à encourager l'assemblage de véhicules en Algérie. Mais si les “prétendants” rechignent à se placer sur ce créneau, les pouvoirs publics n'auront qu'entretenu les frustrations. Pour rien. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI