Nous sommes des patients hémodialysés victimes de la mauvaise prise en charge au niveau du service de réanimation toxicologie du chu Mustapha-Pacha. Permettez nous, M. le ministre de la Santé, de vous exposer notre malaise. Etant des malades chroniques, l'hémodialyse pour nous est un traitement vital à vie, déjà très pénible en conséquences, du fait de son obligation de rigueur et de ces répercussions physiques et morales très éprouvantes à raison de trois séances de quatre heures d'affilée attachés à une machine et trois fois par semaine. La bonne prise en charge médicale pour nous est donc plus qu'une exigence. Nous nous plaignons, M. le ministre, du fait que la prestation d'hémodialyse se résume en ce moment que dans le fait d'un branchement et de “débranchement” à la machine par le technicien opérateur. Des gestes qui deviennent avec le temps machinal dépourvue d'humanité. Mais pire, ces gestes ne sont pas accompagnés d'un suivi nécessaire et recommandations médicales appropriées, de l'absence du médecin néphrologue pour le suivi spécialisé et de la négligence de la tenue à jour des carnets de suivi des patients impliquant la non-mesure des paramètres tels que la prise de tension artérielle avant, après et en perdialyse, l'estimation du poids sec, le contrôle des débits de la machine et autre. Le manque du traitement conservateur administré aux patients tels que le chélateur de potassium et la qualité de l'erythropoiétine. Les bilans de suivi périodique sont devenus des bilans ponctuels répondant seulement à l'urgence quand l'état du patient se détériore, chose inévitable avec la qualité de cette prise en charge augmentant ainsi le taux de mortalité en perdialyse. Toutes ces négligences et absence de rigueur bien sûr se passe sous le regard dépassé du professeur chef de service. Après, plusieurs plaintes au niveau des responsables de l'administration de l'hôpital, des actions d'amélioration ont été observées mais rapidement oubliées laissant place à une insouciance démoralisante pour les patients et une souffrance majeure pour les parents. Sachant que les efforts de notre gouvernement et de notre président de la République œuvre et continue pour l'amélioration du quotidien des citoyens. Nous vous sollicitons, M. le ministre de la Santé, pour faire prendre en charge par les services concernés, l'amélioration des prestations au niveau du service réanimation le plutôt possible vu l'aggravation de notre état de santé de jour en jour pouvant entraîner des décès. Patients hémodialysés Service réanimation-toxicologie, - Chu Mustapha-Pacha