Suspendu le 1er août, à la demande du tribunal qui avait exigé une nouvelle instruction du dossier, le procès en appel des 18 émeutiers de Sidi-Salem a été fixé au 15 de ce même mois. La décision du report avait été prise par l'instance judiciaire, à la demande du président du tribunal qui a exigé une instruction complémentaire du dossier portant sur l'atteinte à l'emblème national et la dégradation de biens publics et privés ainsi qu'outrage à corps constitué et troubles de l'ordre public. L'affaire implique plus d'une quarantaine de personnes dont les 18 accusés, qui ont été tous appréhendés au lendemain des violentes émeutes qui ont ébranlé la cité côtière de Sidi-Salem, en banlieue d'Annaba, le mois de juin dernier. Les émeutiers, condamnés en première instance, sont détenus actuellement à la maison d'arrêt de Bouzaâroura et continuent de clamer leur innocence, notamment en ce qui concerne l'atteinte à l'emblème national dont ils sont accusés suite à l'enquête des services de sécurité, lesquels auraient présenté au parquet d'El-Hadjar des documents vidéo les accablant. Les mis en cause ont également réfuté l'accusation selon laquelle ils auraient hissé le drapeau français au cours des manifestations en signe de défi envers les autorités locales. Estimant avoir été trop sévèrement sanctionnés pour des faits fictifs, certains d'entre eux ont déclaré lors de leur présentation à l'audience du procès d'El-Hadjar, qu'ils n'ont même pas participé aux émeutes. Pour se faire entendre, six d'entre les personnes condamnées avaient, rappelons-le, observé une grève de la faim de 3 jours qu'ils n'ont suspendu qu'après avoir eu des assurances de la part des représentants du ministère de la Justice, qui leur avaient rendu visite en prison, que leur cas sera réétudié individuellement et dans le détail. Selon les déclarations de ceux-ci, les présumés émeutiers ont pu prouver qu'ils ne résident pas dans cette cité et qu'ils se trouvaient sur les lieux dans le cadre de leurs activités respectives uniquement. Malgré cela, ils avaient été appréhendés et condamnés.