Le wali de Tizi Ouzou n'y est pas allé par quatre chemins pour remettre les pendules à l'heure. Il ira même jusqu'à raconter l'anecdote du maître seigneur, qui donne les bonnes solutions, et du petit maître, incompétent qui se cache derrière son autorité. On s'attendait bien à un conseil de wilaya ordinaire, programmé pour l'évaluation des PCD et des projets sectoriels, mercredi passé, à Tizi Ouzou, mais ce n'était pas le cas, puisque le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazri, n'y est pas allé par quatre chemins pour remettre les pendules à l'heure. Face aux directeurs de wilaya, le wali dit : “Vous êtes en retard. Nous sommes dans une wilaya où l'on essaye d'extirper une réponse aux cadres. Il faut que je sente en vous cette passion du travail.” Paradoxalement, beaucoup de courriers administratifs ont été transmis, entre les différentes directions, la veille même de ce conseil, ce qui a même donné lieu à des contradictions. Ce qui n'a pas échappé à M. Bouazghi, qui a tenu à signaler ces contradictions. “Il faut mettre un peu de sentiment dans la gestion des dossiers entre directeurs. On ne bloque pas les choses pour devenir chef ! Quand on veut bloquer, il suffit d'une virgule pour le faire. Il y a un sérieux problème, si l'on n'arrive pas au bout de 15 mois à lancer un seul projet, on devrait s'arrêter un moment et trouver une solution. C'est à nous de créer le développement, à ce rythme on va aggraver le déficit en matière de développement.” Le wali ira même jusqu'à raconter l'anecdote du maître seigneur, qui donne les bonnes solutions, et du petit maître, incompétent qui se cache derrière son autorité. Le directeur de la santé, le premier intervenant, a décrit l'état d'avancement des projets inscrits ou lancés par sont secteur. Il a annoncé l'achat prochain de cinq ambulances, l'inscription d'une polyclinique pour les commune de Tamda, Rdjaouna et Draâ El-Mizane, l'acquisition de sept générateurs d'hémodialyse pour l'hôpital d'Aïn El-Hammam, d'un scanner pour celui de Boghni et l'équipement, plus une extension, de l'hôpital de Tigzirt. Concernant le secteur de la jeunesse et des sports, la plupart des projets, comme d'ailleurs c'est le cas pour la plupart des secteurs, sont en voie de lancement, accusant toutefois des retards. Il est question de la réhabilitation de la maison de jeunes de Beni Yenni en une auberge de jeunes, la réalisation de quatre maisons de jeunes à Mechtras, Souama, Yakouren et Souk El-Thénine. Deux CSP sont inscrits, l'un à Makouda et l'autre à Iferhounene, en plus d'une salle de sport à Tizi Ghennif, deux salles omnisports à Azazga et Tizi Ouzou, une piscine à Boghni et la réhabilitation du stade du 1er-Novembre. Lors de son intervention, le chef de la daïra des Ouadhias a interpellé le wali et le DJS sur l'absence totale d'infrastructures sportives au niveau de la commune de Tizi n'Tlata, une localité qui a pourtant donné des champions de wilaya, nationaux et même internationaux. Par ailleurs, 20 projets de petits stades de proximité restent en suspens depuis plusieurs mois. “On est incompétent si l'on arrive pas à implanter un seul stade sur les vingt inscrit sur tout le territoire de la wilaya”, dit le wali. La séance a été suivie par des exposés des divers autres secteurs, notamment celui de l'hydraulique qui avait annoncé des projets, dont deux maritimes, un pied de protection pour le port de Tigzirt, un autre pour la protection de la zone maritime d'Azzefoun et un programme de réhabilitation du réseau AEP de toute la wilaya. Le wali de Tizi Ouzou a, lors de ce conseil, appelé les directeurs de wilaya à faire preuve de volonté et surtout à mettre un “peu de sentiment dans l'exécution de leur travail”. Kocila Tighilt