Le ministre a souligné que le coût de la facture d'importation du médicament est de 1,6 milliard de dollars dont 600 millions profitent seulement à 5 ou 6 importateurs. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière persiste à déclarer qu'“il n'y a pas de pénurie de médicaments”. Invité à participer à l'émission “L'invité de la rédaction” de la Télévision nationale de jeudi dernier, M. Djamel Ould-Abbès justifie cette situation par une mauvaise distribution. Mais face à cet état de fait, le ministre a saisi l'occasion pour annoncer le lancement d'un nouveau plan d'importation de médicaments. Il n'a pas manqué, cependant, de fustiger les grands distributeurs en les accusant de faire dans la “spéculation”, qui se répercute de “manière négative” sur les officines. Le ministre a souligné, également, que le coût de la facture d'importation du médicament est de 1,6 milliard de dollars dont 600 millions profitent seulement à 5 ou 6 importateurs. Au lendemain de son audition par le président de la République, M. Ould-Abbès a rappelé des mesures prises par le gouvernement durant le mois de Ramadhan 2010 pour l'acquisition des médicaments qui avaient enregistré un manque important et dont le gouvernement a dégagé une enveloppe financière de l'ordre de 10 millions de dinars pour palier la pénurie de l'an dernier. Sur le volet de l'investissement, le ministre a rappelé les mesures prises par l'Etat pour encourager et garantir la production locale de 70% de médicaments (actuellement 38%). Il a fait état de 103 producteurs locaux déclarant que son département a reçu jusqu'à présent 120 nouveaux dossiers pour la production de médicaments en 2012 outre des contrats d'association avec des laboratoires étrangers. M. Ould-Abbès a, également, indiqué que le plan national de lutte contre le cancer a été adopté en tant que plan modèle pour le continent africain et sera soumis à la prochaine session de l'Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre prochain, affirmant que “la stratégie adoptée par l'Algérie en matière de prise en charge du cancer a été présentée lors du Sommet mondial sur les maladies non transmissibles tenu en février dernier à Moscou”. Concernant les équipements destinés au traitement des cancéreux par radiothérapie, le ministre a annoncé l'acquisition de 57 nouveaux appareils prochainement. Sur le volet formation, M. Ould-Abbès a rappelé l'ouverture de 22 centres dans le nord du pays et l'élargissement du champ d'utilisation de la formation à distance qui relie par vidéo 5 centres hospitalo-universitaires du Nord à 13 hôpitaux des Hauts-Plateaux et du Sud. Le ministre a souligné, à cet effet, que cette technique “contribue non seulement à diagnostiquer la maladie mais aussi à la traiter et prodiguer des orientations”. Interrogé sur les statuts de son secteur, le premier responsable de la santé a signalé la signature de 16 statuts publiés dans le Journal officiel en plus de 21 régimes indemnitaires. Il a, aussi, reconnu que les anciens salaires des fonctionnaires de son secteur étaient effectivement “dérisoires”.