Moi ministre de la route et des voies ferrées ? J'établirais une stratégie nationale de développement de la route et de la voie ferrée. Une ligne de chemin de fer jusqu'à Aïn Guezzam (frontière algéro-nigérienne). Toutes les grandes villes du Sud seront desservies. Le transport de marchandises sera assuré et le carburant sera assuré par train ou par camions sur train. Moi ministre de la route, je communiquerais avec toute la société civile, associations et citoyens de bonne volonté. Moi ministre de la route, je ferais enlever tous les dos d'âne non réglementaires sur tout le territoire national. J'organiserais une conférence nationale de la route, sur l'organisation de la circulation en ville et le comportement de chacun dans le respect des lois. Le trottoir aux piétons, la rue aux automobilistes, avec des accès pour handicapés. Les feux tricolores pour les piétons et les tricolores des conducteurs. Les passages cloutés bien signalés et respectés. Je créerais une académie pour la formation des professionnels de la route. Des centres de formation pour que le conducteur soit confronté à toutes les situations : pluie, vent, chaussée glissante, conduite dans le brouillard, traversée d'animaux, moutons, chiens, vaches ou chameaux. Moi ministre de la route, je créerais des pistes de rallye, Formule 1 en Algérie, pourquoi pas ?! La course des anciennes voitures, appelées stock-car. Ce sont des autos-tamponneuses avec de vieilles voitures. Cela ferait renouveler le parc auto en Algérie. Cela résorberait la fougue et cette hargne qu'ils ont en eux. La fureur de vivre. Moi ministre de la route, je proposerais un train tans-Afrique. Alger-Tam-Niamey-Abuja, puis jusqu'en Afrique du Sud. La valeur ajoutée sera celle de faire gagner des emplois pour nos jeunes. Au lieu de lui offrir de quoi ouvrir une pizzeria ! Mon humble programme réduirait sûrement le nombre de poids lourds sur nos routes, donc les routes seront moins endommagées, moins de victimes, ni les humains, surtout les pauvres chameaux, moins de pollution sur nos routes, car il n'y aurait qu'une seule locomotive pour tirer une centaine de semi-remorques embarqués. Le Sud sera plus vite approvisionné, à 250 ou 300 km/h. Et je n'aurais pas besoin de supplier les sociétés étrangères à venir investir chez moi. Et ce sera moins cher que de refaire les routes. L'entretien des voies ferrées est beaucoup moins cher. Moi ministre de la route, j'investirais dans l'Algérien et je communiquerais avec lui, le formerais et lui ferais aimer ce pays, qui est et restera le sien et celui de ses enfants. Alors, on va voter pour les ministres bientôt ? Suis-je un bon candidat pour un ministère qui n'existe pas et n'existera jamais ? Qui sait, on peut toujours rêver. Alors, rêvons ensemble de ce beau pays verdoyant ! Y. B. M.