La majorité parlementaire donne d'ores et déjà son OK pour le plan d'action du gouvernement qui sera présenté demain par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Contactés hier, les présidents des groupes parlementaires du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND), qui constituent à eux seuls la majorité à l'APN, ont dit apporter leur soutien au plan du gouvernement. “Nous apportons un soutien de principe au gouvernement car son programme n'est que la continuité du précédent programme du gouvernement", estime Mohamed Djemaï, président du groupe parlementaire du FLN qui détient 220 sièges parmi les 462 que compte l'Assemblée nationale. Le FLN, selon M. Djemaï, “a été parmi les premiers à avoir appelé le gouvernement à poursuivre le programme du président de la République, surtout s'agissant des dossiers économiques". Interrogé sur les “menaces" du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, à l'occasion de l'université d'été du parti, quant à la possibilité pour son groupe parlementaire d'exercer son action de contrôle sur le gouvernement, M. Djemaï explique que “notre soutien ne signifie pas que nous n'allons pas débattre le programme". “Nous allons débattre le programme du gouvernement, émettre des critiques quand il le faut et revendiquer des améliorations dans plusieurs domaines, notamment dans la mise en application des décisions, dans le secteur économique et celui des services", argue-t-il. Miloud Chorfi, le président du groupe parlementaire du RND, notera de son côté que “nous soutenons ce gouvernement auquel nous participons". “Bien sûr que nous allons adopter le programme du gouvernement", lance-t-il, affirmatif. Son argument ? “Le RND a soutenu le programme du Président et, donc, celui du gouvernement". Le groupe parlementaire du parti d'Ouyahia a été instruit, dira M. Chorfi, de participer en nombre aux débats dans le but “d'animer la nouvelle Assemblée nationale". Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), la formation d'Abou Djerra Soltani, qui a basculé dans l'opposition, prendra aujourd'hui position par rapport à la copie de Sellal, à l'occasion d'une rencontre parlementaire, mais il ne pourra pas peser sur les débats. Car le RND et le FLN occupent pas moins de 288 sièges à l'Assemblée, ce qui assure Sellal d'un large soutien, sans compter les voix d'autres députés, à l'image de ceux qui ont rallié le nouveau parti de Amar Ghoul. L'oral de Sellal ne sera donc qu'une simple formalité. À noter que le plan d'action du gouvernement ambitionne “d'améliorer la bonne gouvernance, autant pour renforcer l'Etat de droit, que pour réhabiliter d'une manière radicale le service public et promouvoir la cohésion sociale". Il est tout autant question d'accélérer “la moralisation de la vie publique et, notamment, une lutte implacable contre les fléaux sociaux, particulièrement le trafic de drogue, la corruption et les détournements de deniers publics". Le rétablissement de l'ordre public, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes figurent parmi les priorités que s'assigne le gouvernement Sellal. N M