Partout dans le monde, les statistiques annuelles sont communiquées au 31 décembre, au pire des cas dans la première quinzaine du mois de janvier. Chez nous, ce n'est pas encore à l'ordre du jour. On attend sûrement le moment propice pour nous donner le chiffre macabre des accidents de la route de 2012. La communication n'étant pas le point fort de certains de nos responsables. Car ils confondent communiquer, informer et donner des ordres. Et la communication, c'est créer un flux d'informations qui permet un partage qui enrichit deux ou plusieurs parties, dans un respect mutuel. Or, celui qui ne communique pas, c'est quelqu'un qui ne respecte pas celui ou celle qui attend l'information. Par conséquent, il crée un climat de suspicion sur sa capacité de le faire ou il a quelque chose à cacher. Dans notre cas précis, ils ne respectent pas les 6 millions de conducteurs et les victimes, blessés et décédés de la route. Partout, les services de sécurité, lors de leurs interventions, ils nous parlent de travail extraordinaire réalisé durant l'année 2012, les services du ministère des Transports aussi, ceux des Travaux publics, ainsi que le ministère de la Ville et de l'Environnement également. Sûrement que nous aurons un chiffre extraordinairement élevé. Car le résultat est directement lié à une stratégie commune des 3 ministères. Quant aux embouteillages des villes, il faudrait un M. Stratégie de la ville, genre M. Haussmann de Paris ! Plus de feux tricolores, pas uniquement aux carrefours, mais tout le long d'une avenue, comme à New York, à Londres ou à Paris. Prévoir des passages piétons, des trottoirs pour tous, des plans de la ville, à l'entrée des villes et à l'intérieur. Et créer un couloir poids lourd, pas d'engins de travaux publics sur nos routes, des chariots élévateurs, des rétrochargeurs, des tracteurs à deux roues, très dangereux font leur loi dans les centres urbains. Et surtout éduquer les usagers de la route, aussi bien les conducteurs que les piétons. La signalisation est inexistante dans une grande partie des villes, car celles-ci ont doublé de volume. Ni la signalisation ni l'entretien des routes et des rues n'ont suivi. Ce que nous voulons messieurs, c'est qu'on nous respecte en communiquant avec nous et en nous disant toute la vérité. Nous savons encaisser, même les mauvaises nouvelles. Car l'important c'est d'avoir des résultats, et non juste des chiffres. Ce n'est que par le travail, une stratégie nationale de sécurité routière, l'application de la loi par et pour tous que l'on réussira à réduire le nombre de morts sur nos routes, messieurs. Pour le reste, ce n'est que philosophie... Y. B. M.