Une marche initiée par le comité autonome pour la libération des détenus a eu lieu hier au niveau de la ville de Bouira. Venus d'Ahl El-Ksar à bord de bus, une centaine de jeunes a marché vers le siège de la wilaya de Bouira. C'est aux environs de 11h que la marche s'est ébranlée à partir de la nouvelle gare routière, en parcourant près de deux kilomètres. Les marcheurs ont brandi des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire : "Libérez les sportifs détenus", "Verdict du peuple : acquittement". Des slogans appelant à la libération des trois jeunes détenus accusés d'être les principaux auteurs. D'autres slogans des arouchs et certains mouvements politiques, tels que "Pouvoir assassin" étaient également scandés. Devant le siège de la wilaya, les jeunes ont improvisé un sit-in. Les représentants du comité provisoire ont tour à tour pris la parole pour dénoncer les autorités locales qu'ils accusent de laxisme dans les prises de décision quant à la libération des trois personnes en détention. Certains partis politiques ont affiché leur soutien au mouvement. Hamid Ferhi, coordinateur du MDS, a affiché son soutien aux jeunes : "Ce sont nos enfants. Nous devons essayer de comprendre le mobile de leur geste. C'est un sentiment de marginalisation. Selon mes informations, ils ont plaidé non coupable au tribunal." Les militants du PST et du MAK, de leur côté, tentent une récupération politique. Un délégué du mouvement reconnaît publiquement la démobilisation lors de cette marche. Il a promis de relancer le mouvement afin de motiver les personnes et assurer une adhésion populaire. "Le wali ne représente pas le peuple. Il gère les milliards de l'Etat. Vous, vous êtes le peuple. Nous devons nous serrer les coudes et lutter ensemble", lancera-t-il aux manifestants. Les marcheurs se sont finalement dispersés dans le calme. Par ailleurs, les habitants du quartier Château d'eau sont sortis dans la rue. Ils ont fermé le boulevard principal de la ville avec des pierres. Ils réclament notamment leur recasement. "Nous habitons avec les rats depuis près de trente années. Nous demandons un toit décent." A. D Nom Adresse email