Le Snccopen réclame l'ouverture d'une enquête approfondie et la sécurisation des établissements scolaires pour en finir avec cette formule de "résolution" des conflits. La violence en milieu scolaire continue d'entacher le système éducatif et de ternir l'image déjà peu reluisante de l'école algérienne. Et pour cause, une nouvelle agression est venue allonger la longue liste des nombreux cas recensés depuis des années. Le plus dramatique dans cette nouvelle montée de la violence c'est que ses auteurs sont loin d'être de petits gamins ou des adolescents, mais des adultes, voire des fonctionnaires du secteur de l'éducation censés donner l'exemple, le bel exemple, bien sûr, aux élèves. En effet, l'affaire révélée par le Syndicat des corps communs du secteur de l'éducation nationale, Snccopen, s'est passée dans le bureau de l'intendant du lycée Mohamed-Essedik de Koléa (Tipasa). La photo de la victime, dont le nez a été fracturé suite à des coups de poing assénés par l'intendant, nous renseigne sur l'accueil réservé à "cet ouvrier professionnel venu réclamer ses droits socioprofessionnels", selon la version du premier responsable du Snccopen. Le bureau national du syndicat d'Ali Bahari s'est empressé de "dénoncer vigoureusement les agressions physiques et verbales répétées que subissent les fonctionnaires appartenant aux corps communs et aux ouvriers professionnels à travers tous les établissements scolaires du pays sans que l'administration prenne ses responsabilités". Le BN est allé jusqu'à qualifier le passage à tabac qui a aussi coûté à l'ouvrier professionnel "une incapacité de travail de 15 jours", de "crime odieux". Plus grave, selon le syndicat, "la Direction de l'éducation de la wilaya de Tipasa minimise les actes d'agression recensés et fait de la violence un moyen d'en finir avec tout conflit. Mieux encore, elle accuse le Snccopen de vouloir amplifier la situation". Un discours qui ne peut aboutir au final qu'à la "banalisation de la violence contre les fonctionnaires et les travailleurs qui refusent d'être sacrifiés pour que des responsables préservent leurs intérêts". Pour mettre fin à ce genre de situation, le Snccopen qui exige "l'ouverture d'une enquête approfondie pour démasquer et sanctionner les auteurs des agressions contre les agents des corps communs", réclame aussi de nouveaux postes budgétaires pour combler les déficits au niveau des établissements et en finir avec les 60 heures de travail par semaine alors que les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées. Il demande aussi la sécurisation des établissements d'autant que le port d'arme blanche à l'intérieur justifie l'intervention des policiers. Nom Adresse email