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L'impératif d'une structure pour la transcription de la poésie populaire CONFERENCE À BOUMERDÈS SUR LE PATRIMOINE NATIONAL DURANT LA GUERRE DE LIBERATION NATIONALE
Des intellectuels et poètes algériens plaident pour la création d'une structure nationale réunissant les intellectuels, chercheurs, créateurs et poètes, chargée de transcrire et d'enregistrer le patrimoine national, notamment en matière de poésie populaire durant la guerre de Libération nationale. C'est ce qui a été décidé avant-hier lors de la clôture de la conférence nationale sur "le patrimoine national algérien oral et son rôle durant la résistance nationale". Selon Abdelhamid Bourayou, qui a présidé cette manifestation à laquelle ont pris part de nombreux poètes et intellectuels algériens, la mise en place d'un organe chargé de collecter et faire des recherches sur la poésie et l'expression orale durant la révolution est devenue une nécessité. "Il est temps de transmettre aux générations futures le rôle important qu'a joué la poésie populaire dans l'écriture de l'histoire de la lutte du peuple algérien", estimera-t-il. De son côté, Dr Bouhbib, auteur de l'essai sur l'œuvre de Si Mhand, a présenté une communication intitulée "Des poésies derrière les barreaux", dans laquelle il est revenu sur les grandes étapes de l'histoire de l'Algérie et l'apport inestimable des hommes de culture, parmi eux les poètes, pour la libération du pays. Le professeur Bouchiba Barka de Béchar a évoqué "l'apport de la poésie pour la lutte de Libération", tandis qu'Ahmed Guenchouia, professeur à l'université de Djelfa, a animé une conférence sur "les aspects de la résistance dans la poésie populaire algérienne". La poésie durant la guerre avait un grand intérêt pour la presse coloniale. "La poésie populaire a énormément contribué à la prise de conscience collective du peuple algérien durant la révolution", a affirmé un autre intervenant. "C'est pour cette raison que des chercheurs tentent de collecter et de transcrire ce patrimoine populaire qui relatait les faits avec précision que les livres sur l'histoire algérienne n'ont pas transcrits", relèvera encore M. Bourayou. Les conférenciers ont tenu à rendre hommage aux nombreux poètes populaires qui ont rendu éternelle la révolution de Novembre 1954, et qui ont "allié le verbe à l'action, puisque certains d'entre eux sont tombés au champ d'honneur sans avoir pris la peine de signer leurs poèmes". Pour Abdelhamid Bourayou, "c'est là le summum du sacrifice". À noter que de nombreux intellectuels et poètes ont été honorés lors de cette manifestation organisée en marge des festivités de la Journée du chahid. M. T.