Entre 1970 et 2003, la route a causé 110 685 morts et 1 186 448 blessés. Les dépenses avoisinent les 65 milliards de DA par an, ce qui représente près de 2% du PNB. Les accidents de la circulation engendrent annuellement 3 500 handicapés à vie, soit 30% du nombre total des blessés, selon des statistiques du ministère de la santé. Plus de 118 accidents se produisent quotidiennement sur les routes algériennes faisant 12 morts et 175 blessés dont 10 deviennent des handicapés moteurs à 100 %. Le coordinateur des activités paramédicales à l'hôpital de Ben Aknoun, M. Fatah Belkadi, a souligné que “parmi 3 342 cas de fractures reçus par le service des urgences de l'hôpital au cours du mois de novembre passé, 1 500 cas sont dus à des accidents de la circulation”. Sur six personnes reçues quotidiennement par l'hôpital suite à des accidents de la circulation, “deux connaissent un handicap total et un troisième souffre d'un traumatisme cérébral”, explique le même responsable. La gravité des blessures nécessite, généralement, une hospitalisation d'une vingtaine de jours, soit pour recevoir des soins, soit pour subir une intervention chirurgicale. “L'implantation d'une broche au niveau de la colonne vertébrale coûte entre 5 et 12 millions de centimes. Le coût de la broche utilisée pour fixer un os fracturé est de 7 000 à 10 000 DA”, ajoute la même source. La prise en charge des victimes des accidents de la circulation coûte à l'Etat “des dépenses colossales estimées annuellement à 65 milliards de DA, soit 1,5 à 2 % du PNB”. Le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière, M. El-Hachemi Boutalbi, a indiqué que le CNPSR a initié des campagnes de sensibilisation à travers les médias audiovisuels et la presse écrite pour mettre l'accent sur l'importance de l'utilisation de la ceinture de sécurité, le respect du code de la route et la coordination entre les parties concernées, tels les ministères des travaux publics et des transports afin de combler les lacunes en la matière. Les parties chargées de la sécurité routière ont convenu, dans ce contexte, de la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la route. À cet effet, des mesures urgentes s'imposent afin de réduire ces dangers telle l'introduction d'une matière spéciale sur la sécurité routière dans les programmes scolaires pour sensibiliser les enfants aux dangers de la route ainsi que des mesures répressives à l'encontre des contrevenants. R.N.