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Les protestataires réclament la suppression de la taxe de 30 DT ou la réciprocité Après la fermeture des postes-frontières de Betita et DE Ras El-Ayoun à Tébessa
La tension aux postes frontaliers de la wilaya de Tébessa est à son comble. La colère des automobilistes algériens voulant se rendre en Tunisie, mais soumis à payer une taxe 30 DA tunisiens (DT), par les douanes tunisiennes, commence à prendre une autre dimension, et ce, face au silence des hautes autorités... des deux pays. Aussi, le poste frontalier de Betita, à 150 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya, a été fermé côté algérien, par des protestataires venus de la région de Bir El-Ater pour dénoncer la décision d'imposition de cette taxe, et ce, alors que les automobilistes tunisiens ne sont soumis à aucune taxe du côté algérien. Dimanche, la grogne a gagné l'autre plus important poste-frontalier de la wilaya de Tébessa, à savoir Ras El-Ayoun. Les protestataires sont venus en force, des régions d'Aïn Zerga, d'El-Kouif et de Ras El-Youn. La tension était telle que la panique a pris le dessus, notamment chez les personnes qui devaient se rendre en Tunisie pour des soins médicaux et qui, du coup, risquaient de rater leur rendez-vous. Il a fallu le déplacement sur les lieux de la députée Samira Douaifia qui a, tant bien que mal, tenté de calmer les esprits. Les automobilistes algériens parqués devant le poste-frontalier avaient pour seule revendication, la suppression de la taxe de 30 DT, soit l'équivalent de 2 200 DA, ou l'adoption du principe de réciprocité. D'autant que le montant de cette taxe est doublé pour les conducteurs de semi-remorques. Ces derniers doivent, en fait, payer la somme de 60 DT, soit 4 400 DA à chaque passage. Rappelons que cette catégorie d'automobilistes est la plus touchée en plus de ceux qui résident sur la bande frontalière et qui sont obligés de faire des déplacements en Tunisie... quotidiennement. Certaines sources locales, pour qui cette revendication est parfaitement légitime, nous ont indiqué que la protestation risque de s'étendre aux autres postes-frontaliers, à savoir celui d'El-Meridj et celui de Bouchebka, si la taxe reste maintenue ou le principe de réciprocité n'est pas établi. "Les cinq postes frontaliers de la wilaya de Tébessa enregistrent, chacun, le passage de pas moins de 300 véhicules par jour, ce qui fait la somme de 9 000 DT pour chaque poste, soit un total de 45 000 dinars tunisiens pour les cinq postes frontaliers, équivalent à 360 millions de centimes algériens", a tenu à souligner un habitant de Ras El-Ayoun que nous avons rencontré sur les lieux. Notre interlocuteur indiquera, dans le même sens, que ce sont, malheureusement, les populations de régions situées sur la bande frontalière et donc les plus pauvres qui sont les plus lésées par cette taxe. RACHID G.