Le terroriste malien, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, sera fixé sur son sort aujourd'hui à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye (Pays-Bas), où il est jugé dans l'affaire de destruction des mausolées de Tombouctou en 2012. Ce membre d'Ansar Eddine avait plaidé coupable lors de son procès qui s'était ouvert en août mais cela ne l'aidera pas à échapper à la prison. Le procureur avait requis contre lui une peine allant de neuf à onze ans. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon espère que ce procès mettra "fin à l'impunité" des terroristes qui s'attaquent aux bien culturels, dont celui des mausolées de Tombouctou, classés comme patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. "Les combattants qui attaquent des trésors culturels veulent endommager non seulement ces biens, mais ils cherchent aussi à déchirer le tissu social", avait-t-il affirmé, quelques jours après la réinstallation à Tombouctou de la "porte secrète" de la mosquée Sidi Yahia, qui avait été détruite par les terroristes d'Ansar Eddine, un allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali. Pour rappel, Ahmed Al Faqi Al Mahdi est originaire de Tombouctou. Il est poursuivi par la CPI "pour la destruction intentionnelle alléguée des monuments à caractère historique et religieux suivants, à Tombouctou, au Mali, entre le 30 juin 2012, ou autour de cette date, et le 11 juillet 2012, ou autour de cette date", selon le document mis en ligne par cette institution judiciaire internationale. M. Al Mahdi avait été remis à la Cour pénale internationale le 25 septembre 2015, suite à la délivrance d'un mandat d'arrêt à son encontre le 18 septembre 2015. Son procès est le premier du genre au sein de la CPI qui a l'habitude de juger des personnalités politiques, accusées de "crimes de guerre" ou "crime contre l'humanité". Lyès Menacer