L'ex-FIS, parti dissous d'Ali Benhadj, Madani Mezrag and Co, n'a toujours pas abandonné l'idée de revenir sur la scène politique, probablement après les élections législatives de 2017 qui pourraient, selon lui, donner lieu à une forte poussée des partis islamistes. C'est du moins le sentiment que donne Ali Benhadj, figure pure et dure et toujours fidèle aux idées du parti, à ceux qui le suivent. Sinon, comment expliquer les réunions successives qui ont lieu depuis plusieurs jours à Constantine ? Aussi, les services de sécurité sont sur le qui-vive. D'importants dispositifs sécuritaires sont déployés dans la ville et sa périphérie. En effet, dans une villa située dans une cité à El-Khroub, louée par l'un des anciens cadres du parti dissous, d'anciens dirigeants du FIS dissous (Front islamique du salut) multiplient les rencontres, avons-nous appris de sources sûres. À l'ordre du jour de ces réunions : un éventuel retour sur la scène politique. Toujours selon nos sources, ces derniers prévoient de "se fondre dans la masse", en adhérant à d'autres formations, pour pouvoir ensuite revenir dans le paysage politique, sous une fausse bannière. Cette récupération du terrain se confirme, d'ailleurs, par les manœuvres ostentatoires d'Ali Benhadj qui a récemment rendu visite à un moudjahid de la région du Constantinois, dans sa maison à la cité Benchikou. Aussi, évoquera-t-il, lors de cette visite, les dernières déclarations d'Amar Saâdani et des graves accusations qu'il a portées à l'encontre de l'ancien chef du DRS, se demandant si son parti dissous sera rétabli et autorisé à revenir sur la scène politique. Si les sorties successives du chef contesté du FLN ont donné des idées aux anciens du FIS dissous, les dernières élections législatives du 7 octobre, au Maroc, et qui ont donné pour gagnant un parti islamiste, à savoir le Parti pour la justice et le développement, y seraient aussi pour beaucoup dans la récente démarche d'Ali Benhadj et de ses compagnons. Mais les anciens dirigeants du FIS dissous savent qu'ils sont officiellement interdits d'exercer des activités politiques. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui l'a affirmé en 2014. "Cette question a été tranchée depuis des années. Le FIS, en tant que parti, ne figure pas sur notre agenda", avait-il alors affirmé. Et d'ajouter : "La loi est claire à ce sujet et a été appliquée à la lettre." INES B.