Le chef d'Ennahda n'a pas exclu une probable alliance lors des prochaines élections législatives. Même si tout indique que le parti d'Ennahda prendra part aux prochaines élections législatives, son conseil consultatif, qui a tenu hier une session extraordinaire élargie aux membres du bureau politique, garde secrète sa résolution, une manière de maintenir le suspense dans l'objectif, il est clair, d'obtenir plus de garanties sur les élections de la part du gouvernement. Ainsi, lors de l'ouverture des travaux de son majliss echoura, le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi, a indiqué que la question n'est pas encore tranchée, mais a tenu, néanmoins, à réaffirmer la nécessité de prendre part aux élections, afin, argue-t-il, "d'être représenté d'une manière effective dans les institutions élues". M. Douibi a estimé que la situation générale du pays exige la tenue d'élections "propres et transparentes". Sur ce, il a réitéré son appel au chef de l'Etat, "en tant que premier magistrat du pays", à assurer "un meilleur climat" pour "la tenue d'élections propres et transparentes" à travers "des règles de compétitions saines". Le SG d'Ennahda, qui, par le passé, a exigé des garanties du pouvoir pour prendre part aux prochaines joutes électorales, a indiqué, par ailleurs, que seules ces assurances et garanties sont à même de contrer l'abstention. Il a souligné que le citoyen a besoin d'une représentation effective dans les institutions élues et que "seule une volonté politique réelle peut rassurer l'électeur et respecter son choix". Il a appelé, par ailleurs, "au gel du traitement par l'APN dans sa représentation actuelle de tous les projets de loi et décisions du gouvernement". Pour lui, les décisions majeures doivent être prises par une Assemblée légitime, ce dont manque cruellement, estime-t-il, la Chambre basse du Parlement actuel. Il considère qu'une Assemblée légitime est une première étape pour la mise sur pied d'un système politique fort, représentatif et stable. Sur un autre volet, le chef d'Ennahda n'a pas exclu une probable alliance lors des prochaines élections législatives. Une alliance qui se ferait sur la base des programmes qui auront pour finalité "la participation au développement et à la promotion de la démocratie et des libertés". Concernant la situation économique du pays, le chef d'Ennahda a qualifié les décisions du gouvernement pour faire face à la crise "d'inopérantes", du fait qu'elles "pénalisent le citoyen". Il a cité les hausses des impôts, des taxes, des produits énergétiques prévues dans la loi de finances 2017. À propos de la dépendance de l'économie nationale des seules recettes des hydrocarbures, M. Douibi n'y serait pas tout à fait contre, du fait que celles-ci épargnent au pays un assujettissement aux pays étrangers, ce que le SG d'Ennahda qualifie de "soumissions dangereuses". M. M.