L'hôtel El-Riad de Sidi-Fredj (Alger) abrite, depuis hier, une formation de formateurs du réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), dans le domaine de "la protection des droits de l'enfant", qui durera quatre jours. Cette session, organisée en deux ateliers et destinée à 70 cadres associatifs venus de 25 wilayas du pays, dont plus d'une quinzaine de jeunes femmes, est animée par les professionnels du Centre jordanien El-Hayat, qui a une "grande" expérience en matière de formation des formateurs. Le programme de la session de formation de février 2017 se distingue des précédentes, puisque ses objectifs visent cette fois notamment le renforcement des "capacités d'organisation" de Nada, la participation du réseau et l'implication de la société civile dans "la protection sociale et judiciaire" des enfants, ainsi que l'amélioration du réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant en matière de "défense et de soutien" des questions directement liées à l'enfance. Par ailleurs, les responsables de Nada, organisateurs de la rencontre, ont insisté sur l'autre "particularité", à savoir que d'ici à la fin de l'année en cours, 550 personnes appartenant à 150 associations implantées dans l'ensemble des wilayas, bénéficieront de cette formation, grâce aux "70 futurs formateurs" dont disposera désormais le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant. Un autre programme de formation comprenant d'"autres sujets sur le monde de l'enfance" sera ensuite lancé pour la période allant de 2018 à 2022. Dans son allocution d'ouverture, le président de Nada, Abderrahmane Arar, a rappelé les missions du collectif d'associations qu'il représente, particulièrement celles d'œuvrer au respect et à la défense des droits de l'enfant, mais également pour l'épanouissement de celui-ci, conformément aux principes de la Convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par l'Algérie. Selon lui, il importe aujourd'hui de "trouver des solutions" aux problèmes auxquels sont confrontés encore les enfants algériens. L'intervenant a également plaidé pour la mise en œuvre de "la stratégie nationale pour la petite enfance", afin de mettre un terme à la violence. Il a aussi insisté sur "l'importance" de la formation, estimant qu'il urge d'"investir sur les ressources humaines", car les enfants, qui représentent un tiers de la population algérienne, "seront les citoyens de demain". "Le réseau Nada veut contribuer dans l'intérêt général de l'enfant. Nous ne sommes ni des concurrents ni les ennemis de quelque partie que ce soit. Nous voulons élever la voix des enfants", a-t-il déclaré. Plus loin, il fera part de "la philosophie de Nada", celle de "constituer un réseau fort" non seulement en Algérie, mais dans tout le continent africain. De son côté, la commissaire divisionnaire, chef du bureau chargé de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la DGSN, a soutenu que "l'enfance est une affaire de société", voire "une affaire de tous". Kheïra Messaoudène a, cependant, abordé l'apport de son institution dans la lutte contre les fléaux touchant les enfants, "avant la Convention sur les droits de l'enfant". Elle a aussi rappelé l'existence de 50 équipes en charge de la protection des enfants en danger et des victimes de violences, dont 3 équipes pour la capitale. Concernant la situation actuelle des enfants algériens, Mme Messaoudène a convenu que ces dernières années, les enfants ont été "les victimes de toutes formes de violence", citant la violence physique, la violence sexuelle, les mauvais traitements, les enlèvements et même les assassinats. En outre, elle a signalé les formations qu'organisent la DGSN, le travail d'application du "plan national sur les enlèvements des enfants" et la création récente du numéro vert (104) pour permettre aux citoyens de signaler les cas de violence des enfants et celle qui leur est faite. Hafida Ameyar