Après l'épuisement du délai de vérification des dossiers de candidats aux prochaines élections locales, fixé à 10 jours, conformément aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral, la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) de la wilaya de Béjaïa a rendu public son verdict tant attendu, jeudi dernier. Un verdict qui n'a, cependant, pas manqué de soulever une vive polémique au sein de la classe politique locale. La première réaction émane du Front des forces socialistes (FFS) qui, à travers un communiqué rendu public par sa fédération de Béjaïa, affirme avoir saisi la Haute instance de surveillance des élections, au niveau de sa représentation wilayale, sur plusieurs candidatures aux élections locales, "en raison de leur non-conformité avec le Code électoral". Ainsi, la fédération du FFS, qui a également saisi le wali et la Drag, a relevé plusieurs cas de fonctionnaires d'APC qui se sont présentés sur les listes des partis du pouvoir. "Chose interdite aux autres partis", souligne-t-on. Pour le FFS de Béjaïa, le cas le plus flagrant est la candidature du président de l'APC de la ville des Hammadites, Abdelhamid Merouani, cité nommément en sa qualité de fonctionnaire de la même collectivité locale. Afin de couper l'herbe sous le pied des partisans du maire sortant de Béjaïa qui avancent comme argument la mise à la retraite de ce dernier, les responsables de la fédération du FFS soutiennent qu'"après vérification au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR), il s'est avéré que le maire de Béjaïa n'a toujours pas accédé à la retraite, tel que le stipule le Code électoral". À ce titre, le FFS interpelle la Drag de Béjaïa sur le strict respect de la loi, précise-t-on dans le même communiqué. Par ailleurs, la décision prise par la Drag de Béjaïa d'invalider la candidature de Fatah Redjdal, qui conduit une liste indépendante à l'APC de Tazmalt, n'a fait que susciter également mécontentement et indignation chez les partisans du représentant du mouvement appelé "Initiative citoyenne". Pour les animateurs de ce mouvement, les raisons invoquées par la Drag sont "aussi fallacieuses que fantaisistes", puisqu'elles ne reposent sur "aucun fondement juridique ou réglementaire". Estimant que leur candidat fait l'objet d'un "déni de justice" destiné à l'empêcher de concourir aux élections du 23 novembre prochain, les membres de l'initiative citoyenne tiennent à "dénoncer cet acte arbitraire commis par une institution censée agir en toute neutralité". Afin d'interpeller les pouvoirs publics sur ce cas, en les exhortant à "respecter les lois de la République et rétablir le candidat dans ses droits de citoyen éligible", les animateurs de l'initiative citoyenne appellent tous les militants des droits de l'Homme et de la démocratie à participer massivement à la marche citoyenne, prévue pour aujourd'hui, samedi 7 octobre 2017, à partir de 10h, dans la ville de Tazmalt. K. O.