Généralisée à travers l'ensemble des communes de la wilaya, cette situation oblige les consommateurs à se lever tôt le matin pour réussir à se procurer un ou deux sachets de lait au maximum. La distribution du lait en sachet connaît depuis plusieurs semaines une sérieuse perturbation à Aïn Defla. Généralisée à travers l'ensemble des communes de la wilaya, cette situation oblige les consommateurs à se lever tôt le matin pour réussir à se procurer un ou deux sachets de lait au maximum. "Je ne peux pas donner plus de deux sachets de lait par personne afin de satisfaire tout le monde. Le quota qui nous est accordé est très réduit par rapport à celui qu'on recevait auparavant", dira d'emblée un commerçant au centre-ville de Aïn Defla. Devant ce même magasin ainsi que devant plusieurs autres, ce sont des chaînes interminables de personnes qui se dressent plusieurs fois par jour pour s'approvisionner en lait. Pour ce septuagénaire qui faisait la chaîne dans l'espoir de pouvoir s'acheter au moins deux sachets de cette matière devenue précieuse depuis le début de la crise, "il est presque impossible de satisfaire tout le monde en cette heure-ci (9h, NDLR). Pour être sûr de ne pas retourner bredouille à la maison, il fallait être là vers 5h. Nous en avons vraiment marre de ces perturbations qui se répètent à chaque fois. Ajouté à cela, les commerçants nous obligent à prendre avec le sachet de lait, si nous arrivons à l'avoir bien sûr, des sachets de petit-lait, de lait caillé ou encore du yaourt". Un autre citoyen intervient et parle du lait de la même nature qui se vend le plus normalement du monde au marché informel. Selon lui, nombre de petits revendeurs dans différentes communes de la wilaya vendent le produit à longueur de journée à plus de 35 DA l'unité, soit 10 DA de plus par rapport au prix réel du sachet qui est de 25 DA. "Si la quantité de lait en sachet produite par l'unité Giplait d'Arib (295 000 l/j) n'arrive pas à satisfaire les consommateurs de Aïn Defla, c'est tout simplement parce que plusieurs wilayas du centre-ouest du pays, telles Chlef, Blida, Médéa et Tipasa, sont également desservies en lait à partir de la même entreprise, d'où cette enquiquinante perturbation", nous informe-t-on auprès des services compétents. Donc, ce n'est nullement un problème d'insuffisance en matière de production de lait, puisque selon nos mêmes sources toujours, la production est réalisée en fonction de la quantité de la poudre de lait disponible au sein de ladite unité qu'"il faut augmenter pour assurer une couverture satisfaisante pour toute la région du centre du pays". AHMED CHENAOUI