Le sénateur du Front de libération nationale (FLN), Abdelouahab Benzaïm, ne compte pas baisser les bras devant la décision du secrétaire général de sa formation, Djamel Ould Abbes, de le traduire devant le conseil de discipline de l'ex-parti unique. Benzaïm compte bien se défendre et accuse Ould Abbes d'avoir "commis une erreur" gravissime. "Qu'est-ce que je vais dire à mes collègues du comité central siégeant au sein du conseil de discipline ?" s'est-il interrogé, avant d'ajouter que sa demande au chef de l'Etat de limoger la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, exprime "un avis et une conviction personnels". "Dirai-je à mes collègues que les enseignants radiés m'ont demandé de les défendre et qu'il fallait intervenir pour mettre fin à cette injustice ?", a-t-il encore écrit sur sa page Facebook. Benzaïm est convaincu que le FLN "n'est pas contre la démocratie, la liberté d'expression", mais c'est le secrétaire général, Djamel Ould Abbes, "qui donne une mauvaise image du Front". "Ould Abbes porte, avec cette décision, un coup fatal à la démocratie et à la liberté d'expression", a-t-il estimé, soulignant qu'il est "inadmissible qu'un élu ne puisse exprimer librement son opinion". Tout en affirmant qu'il révélera tous les tenants et les aboutissants de cette affaire devant les membres du conseil de discipline du FLN, Benzaïm a souligné, à l'adresse d'Ould Abbes, que "lorsque nous exerçons une politique sincère à travers laquelle nous défendons les intérêts des citoyens à partir de la tribune FLN, c'est une fierté pour nous". Il faut souligner dans ce sens que le SG du FLN est revenu, hier, sur la traduction devant le conseil de discipline de plusieurs militants du parti. Ainsi, il a estimé que le FLN "sera intransigeant avec les militants", soulignant que "quiconque osera pendre des positions autres que celles du parti sera châtié". "Tous les militants qui transgresseront le règlement du parti passeront devant le conseil de discipline", a insisté Ould Abbes, soulignant qu'un huitième militant est convoqué pour aujourd'hui. M. Mouloudj