Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) informe l'ensemble de ses collègues et l'opinion publique que la justice vient, pour la deuxième fois, de refuser la plainte déposée par le nommé Abdelhafid Milat qui "a voulu invalider notre 5e congrès qui s'est déroulé le 12 janvier 2017 au profit du pseudo-congrès qu'il a organisé avec quelques dissidents à Constantine", lit-on dans un communiqué rendu public. Le tribunal des affaires sociales signifie, clairement, dans sa décision du 1er avril 2018 que le nommé Abdelhafid Milat "n'a pas la qualité de coordinateur national". Le Cnes rappelle dans le même communiqué que le tribunal administratif avait déjà refusé la même plainte auparavant. Le Cnes estime que le "conflit imaginaire" que veulent entretenir les dissidents à travers l'organisation d'un congrès parallèle à Constantine, leur tentative "d'accaparer le syndicat et leur recours à la justice pour la remise en cause de la légalité et la conformité à la réglementation de notre 5e congrès, ont subi un échec cuisant", précise la même source. Face à cette situation, "nous invitons tous les enseignants à se regrouper autour de leur syndicat pour la défense d'une université algérienne efficace", conclut le communiqué. Pour rappel, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a, dans une correspondance officielle faxée mardi 20 février à tous les établissements universitaires du pays, demandé aux recteurs des universités et aux directeurs des instituts et des écoles universitaires de suspendre jusqu'à nouvel ordre les activités des sections et structures du Cnes. La raison invoquée est que l'organisation syndicale en question vit depuis la fin 2016, un conflit organique interne qui a fait naître deux directions en quête de légitimité. Le document qui portait la signature du chef de cabinet Boudjana Achour, indiquait que les deux parties en conflit ont tenu deux congrès distincts à Constantine et à Alger, respectivement en décembre et janvier. Deux coordinateurs nationaux, en l'occurrence Abdelhafid Milat et Abdelmalek Azzi, ont été élus lors de ces deux congrès. "Nous avons informé les deux ailes de la décision de gel de leurs activités", est-il souligné dans la correspondance. Aucune des deux parties n'a obtenu du ministère du Travail et de la Sécurité sociale les documents qui attestent le respect de la procédure légale exigée par la loi, précise le ministre de l'Enseignement supérieur qui note, par ailleurs, que le dernier mot dans cette affaire revient au ministère du Travail. B. K.