En réponse aux allégations du Maroc, qui voulait faire croire que ces deux localités, administrées par le gouvernement sahraoui, font partie de cette zone, sous surveillance des Nations unies, l'ONU a réaffirmé jeudi que Bir Lahlou et Tifariti, ne faisaient pas partie de la zone tampon d'El-Guergarat. "Nous pouvons dire que ni la localité de Bir Lahlou ni celle de Tifariti ne se trouvent dans la bande tampon", a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stephane Dujarric, lors de son point de presse quotidien. C'est un démenti cinglant qu'apporte les Nations unies à la campagne de désinformation menée sur le terrain par le Maroc dans le but de semer la confusion sur les données géographiques de cette zone. Il s'agit du second démenti apporté par l'ONU aux affirmations de Rabat en l'espace de quelques jours. En effet, les Nations unies ont démenti au début du mois d'avril la présence d'éléments armés sahraouis dans cette zone démilitarisée. Au cours de ce point presse, le porte-parole du SG de l'ONU a également affirmé que la Minurso et son chef, Colin Stewart, "demeuraient en contact étroit" avec le coordinateur sahraoui, en l'occurrence Mhamed Khedad, en indiquant "qu'ils se sont réunis de manière informelle en dehors de la zone de la Mission". Mettant le Maroc devant ses responsabilités concernant l'escalade des tensions à El-Guergarat, l'ONU a enjoint ce pays d'accepter l'envoi d'une mission technique pour déterminer avec exactitude la partie qui était à l'origine de la violation des termes de cessez-le-feu dans cette zone sensible. Mais le Maroc oppose un non catégorique à cette mission d'experts qu'il juge "inopportune et inappropriée", selon les observations du SG de l'ONU, contenues dans son nouveau rapport sur le Sahara occidental. Pour rappel, cette mission est prévue par le paragraphe 3 de la résolution 2351 (2017) du Conseil de sécurité, prorogeant le mandat de la Minurso. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU est appelé le 25 avril à renouveler pour un an sa mission d'observation du cessez-le-feu au Sahara occidental, entre le Maroc et le Polisario. Après le renouvellement du mandat de la Minurso, "il reviendra à Horst Köhler de trouver le bon cadre pour une reprise des négociations", estime sous le couvert de l'anonymat un diplomate d'un pays membre du Conseil de sécurité. Merzak T./Agences