Les employés de la Direction des impôts de la wilaya de Tamanrasset entament leur deuxième journée de grève. Ils se sont rassemblés, hier encore, devant le siège de la direction pour exprimer leur désarroi et crier à tue-tête contre ce qu'ils qualifient "d'avanie professionnelle". Leur action est motivée par la suspension par l'administration locale de deux employés qui seraient accusés "à tort" de "destruction de données à des fins de fraude". Les grévistes ont également dénoncé "la discrimination" et "les exactions répétitives" du directeur des impôts qui, maugréent-ils, abuse de son autorité pour infliger des sanctions arbitraires aux employés. Répondant à l'appel de leur section syndicale affiliée à l'UGTA, les protestataires, qui se sont montrés solidaires avec leurs collègues suspendus à titre conservatoire, ne jurent que par le départ de leur premier responsable hiérarchique qui, depuis son installation dans la wilaya de Tamanrasset, a cumulé une série d'échecs se traduisant par le nombre record d'actions de protestation organisées. Les manifestants s'en remettent au ministre des Finances et au DG des impôts pour qu'ils réagissent et mettent un terme "aux sévices irresponsables de leur représentant local", a-t-on décrié. À la Direction des impôts, on a appris que les employés mis en cause ont été traduits devant la commission de discipline à la suite d'une enquête enclenchée par l'administration. Le sous-directeur de l'administration et des moyens, Rachid Dilmi, a tenu à préciser que les employés mis en cause ont été cités dans le rapport dressé par le chef de l'inspection qui, lui, aussi a été sanctionné pour négligence.