Le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a, encore une fois, été empêché d'effectuer une visite dans une unité appartenant à Sonelgaz, à Gué-de-Constantine à Alger, où il devait inaugurer une annexe administrative. Les travailleurs qui ont organisé un sit-in de protestation, ont scandé des slogans hostiles au "ministre illégitime"et au "gouvernement illégitime" de Bedoui. Alors que le ministre, accompagné d'une délégation qui comprenait notamment le président de la Fédération des industries électriques et gazières, Achour Telli, et le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, était devant le siège de l'entreprise pour inaugurer un immeuble de 600 bureaux, les travailleurs l'en ont empêché. "Ayant appris fortuitement la visite du ministre et non moins ancien directeur général de l'entreprise, nombre d'employés se sont aussitôt rassemblés pour l'empêcher d'accéder à l'annexe administrative qu'il s'apprêtait à inaugurer", raconte un employé de l'unité. Selon lui, le ministre n'a dû son salut qu'à l'intervention des éléments de la gendarmerie qui lui ont frayé un chemin. Mais c'était sans compter sur la détermination des employés qui ont tenté de bloquer la sortie. Les employés, massés devant la porte principale, ont scandé des slogans hostiles au ministre et au gouvernement Bedoui dont il fait partie. "Arkab dégage", "Système dégage", "Silmiya, silmiya" et "Voleurs, vous avez dilapidé le pays", ont scandé les protestataires."Les travailleurs ont ainsi signifié leur refus de recevoir le ministre illégitime, qui appartient à un gouvernement illégitime." Le ministre, ancien directeur général de cette entreprise, qui se croyait en terrain conquis, "a essuyé la colère des travailleurs qui ont prouvé qu'ils sont en adéquation avec les revendications du peuple, exprimées à travers le mouvement qui demande le départ du système", a commenté, pour nous, Abdelkader Ouafi, le secrétaire général de la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop). À souligner que le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, n'en est pas à sa première sortie chahutée. Il y a une semaine, des centaines de citoyens l'avaient empêché de sortir de l'aéroport de Tébessa pour effectuer une visite de terrain. À cette occasion, les employés avaient exigé son départ.