L'eau minérale Ifri a suscité ces derniers jours une polémique sur la qualité de ce produit après la saisie de 17 424 bouteilles dans la ville de Annaba. Contacté par Liberté, M. Aziz Ibrahim, l'un des gérants de la société Ifri, a déclaré qu'“aucune mention de nitrite ne figure sur l'étiquette”. De même, il a indiqué que “le nitrite n'est pas un paramètre de pollution et ne peut être cancérigène, car il fait partie des éléments minéralisants de l'eau comme le carbonate, le bicarbonate…” Pour étayer ses propos, il a cité la loi du 20 août 2000 fixant les normes des paramètres de pollution et autres éléments indésirables et les différentes analystes effectuées par l'Institut Pasteur et le Centre national de toxicologie sur des échantillons prélevés sur les forages et produits finis de Ifri. Il a révélé, également, que “le Centre nationale de toxicologie désigné par la commission interministérielle, chargée de la mise en conformité du dossier eau minérale, a prélevé dernièrement des échantillons de nos produits qui ont fait l'objet d'analyse”. Cette commission a relevé, selon M. Ibrahim Aziz, que “les résultats des analyses sont en conformité avec les normes naturelles fixées par l'arrêté du ministère du Commerce en août 2000”. Autrement dit, l'eau minérale Ifri remplit, selon lui, toutes les conditions requises par la loi pour l'eau minérale et ne contient pas d'ingrédients qui peuvent présenter un danger pour la santé du consommateur. Le verdict du Centre national de toxicologie a été transmis, précisera-t-il, la semaine dernière à la commission interministérielle chargée du dossier eau minérale présidée par le ministère des Ressources en eau. La commission n'a pas encore terminé ses travaux sur l'analyse de la conformité des eaux minérales commercialisées en Algérie et leur classification. Les produits saisis dans la ville de Annaba n'appartiennent pas, selon M. Ibrahim, à la société Ifri, mais ils sont commercialisés par les “embouteilleurs privés malintentionnés qui nuisent à notre marque”. Ces produits sont contrefaits et ne répondent pas aux normes utilisées par Ifri, notamment en termes d'emballage, d'étiquetage et de la qualité de l'eau. Et pour cause, la société Ifri mentionne clairement la date de péremption sur la bouteille en plastique ou le bouchon de la bouteille en verre, affirmera-t-il. Et d'ajouter : “Si le produit ne porte pas ces mentions sur le bouchon ou sur le dos de la bouteille, donc il n'appartient pas à notre société.” Normalement, le consommateur trouvera, selon lui, dès l'ouverture de la bouteille d'eau minérale, la baguette avec la mention Ifri collée au bouchon. Dans le cas contraire, s'il ne trouve pas la baguette Ifri collée au bouchon, martèlera-t-il, le produit n'appartient pas à notre société”. “Il est possible aussi, selon M. Ibrahim, que ces embouteilleurs utilisent les étiquettes Ifri en les scannant car elles ne sont fabriquées que chez nous.” Ceci étant dit, le gérant de la société Ifri a précisé : “Nous n'avons pas encore mis la main sur quelqu'un qui a utilisé frauduleusement notre produit pour le commercialiser sur le marché national.” Les responsables de cette société comptent diligenter une enquête pour débusquer les “embouteilleurs malintentionnés qui nuisent à la réputation de notre produit et entreprise”. F. M.