Trois marches ont eu lieu, jeudi dernier, dans les villes de Béjaïa, de Kherrata et d'Amizour, où des milliers de manifestants sont sortis dans la rue pour exprimer de nouveau leur rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain et réclamer la libération des détenus politiques et d'opinion. Jeudi, dans la matinée, des centaines de Kherratis ont réinvesti la rue en arborant des portraits de détenus du hirak aux côtés des drapeaux national et amazigh. Des animateurs du mouvement populaire ont pris la parole devant la foule rassemblée devant le siège de l'APC de Kherrata pour exiger la libération des détenus d'opinion et pour rappeler le refus de la population locale de cautionner la mascarade électorale en cours. Par ailleurs, les mêmes revendications du hirak ont été reprises par des milliers de manifestants qui ont battu le pavé, le même jour, dans les villes de Béjaïa et d'Amizour. Au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, les hirakistes se sont donné rendez-vous à la rue de la Liberté pour organiser un rassemblement, à 16h, devant le siège de la wilaya, avant d'entamer une marche vers le bloc administratif, situé à quelques centaines de mètres. Les manifestants observeront ensuite un autre rassemblement devant cette bâtisse abritant le siège de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Cette action, devenue quotidienne depuis le samedi 16 novembre, a été l'occasion pour les Béjaouis de scander les slogans du mouvement populaire, appelant au "rejet du scrutin présidentiel du 12 décembre", mais aussi à la "libération de tous les prisonniers politiques et d'opinion". Enfin, les citoyens d'Amizour ont préféré organiser une marche nocturne, jeudi dernier en début de soirée. "Makanch intikhabat mâa l"îssabat" (Pas d'élection avec les gangs), "Ulac l'vote ulac" (Pas de vote), "Libérez les détenus", "Système dégage !", tels sont les principaux slogans scandés par les manifestants qui ont sillonné les artères de la ville d'Amizour.