Brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrits "No vote", "Non à un 5e mandat pour la bande", "Rendez le pouvoir au peuple"…, les manifestants ont marché depuis la place du 1er-Novembre jusqu'à la rue Larbi-Ben M'hidi, où ils ont été stoppés par un cordon de police. Une première depuis le début de la contestation en février. Ce mardi encore, les étudiants et les citoyens qui ont participé à la 42e marche ont réitéré leur rejet de l'élection du 12 décembre et se sont engagés à poursuivre la lutte contre le pouvoir. Brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrits "No vote", "Non à un 5e mandat pour la bande", "Rendez le pouvoir au peuple"…, les manifestants ont marché depuis la place du 1er-Novembre jusqu'à la rue Larbi-Ben M'hidi, où ils ont été stoppés par un cordon de police. Une première depuis le début de la contestation en février, qui a mis les manifestants mal à l'aise en raison de la violente répression qui s'était abattue, la veille au soir, sur la marche nocturne des opposants à l'élection présidentielle. Tabassées et incommodées par les gaz lacrymogènes au niveau de la Mouhafadha d'Oran, cinq personnes, dont deux sœurs, ont été évacuées au CHU d'Oran pour différents malaises. Certaines ont passé des radiographies alors qu'une autre, atteinte à la tête, a passé un scanner. Ce qui n'a pas empêché trois d'entre les cinq personnes, qui ont quitté l'hôpital à 2h du matin, de répondre présentes à la manifestation des étudiants. Devant des policiers munis de matraques, de tasers et de bombes lacrymogènes, les manifestants ont continué à scander des slogans hostiles au pouvoir, à clamer la liberté d'expression et à s'insurger contre l'arbitraire. "Nous sommes des étudiants, pas des terroristes", lançaient-ils. Après des négociations, les étudiants ont pu reprendre leur procession sous réserve de céder une voie à la circulation. "Nous avons convenu de continuer notre marche jusqu'au siège de la wilaya sans perturber la circulation automobile", a expliqué un des hirakistes, qui a négocié avec la police. Arrivés au siège de l'exécutif, les manifestants ont repris l'ensemble des slogans du hirak, sous l'œil de policiers antiémeutes, postés sur les marches de l'institution. Beaucoup évoquaient également la possibilité de continuer la marche jusqu'au tribunal de Cité Djamel pour apporter leur soutien à Kaddour Chouicha, responsable local de la Laddh, qui devait être présenté devant le procureur pour des faits qui n'étaient pas encore connus de ses avocats.