Des centaines de personnes ont manifesté hier à Sétif pour réaffirmer leur refus du système en place. En effet, les premiers manifestants du quarante-neuvième acte de la manifestation populaire ont commencé à se rassembler dès 13 heures devant le siège de la wilaya en plein centre-ville où un important dispositif sécuritaire a été déployé dès la matinée. Vers 14 heures, dès la fin de la prière du vendredi, les marcheurs ont commencé à sillonner les grandes artères de la ville dont le boulevard de l'ALN et le boulevard des Entrepreneurs à la cité des 500-Logements en passant par la cité financière (600-Logements) et les cités Chadli et Laârarsa. Drapés dans le drapeau national et dans l'emblème amazigh, ils ont scandé "Pour un Etat civil et non militaire", "Ce hirak est une révolution populaire", "Personne n'arrêtera ce hirak", "Voleurs, vous avez pillé le pays", "Cette bande mafieuse partira, ou c'est nous ou c'est vous", "Vous aimez la vie et la vie est éphémère…, nous aimons l'Algérie et il n'y aura pas une deuxième bande. Notre révolution est pacifique, Dites au baltadji qu'il ne nous privera pas de notre liberté". Dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont aussi entonné en chœur plusieurs chants patriotiques dont l'hymne national "Qassaman" et "Min Jibalina." Même ambiance à Béni Ourtilène, à plus de soixante-dix kilomètres à l'extrême nord-ouest du chef-lieu de la wilaya, où des centaines de citoyens se sont rassemblés devant le siège de l'APC avant de sillonner plusieurs quartiers de la ville pour rappeler la détermination de la population aux quatre coins du pays à faire entendre sa voix et dénoncer la "tentative de résurrection" du système Bouteflika.