"Voleurs ! Vous avez pillé le pays", "Pour un Etat civil et non militaire", "Pour une Algérie libre et démocratique", "Ou c'est nous ou c'est vous et rien ne nous arrêtera", "Vous ne nous faites pas peur avec la décennie noire, nous avons grandi dans la misère". Ce sont là autant de slogans qui ont retenti hier après la prière du vendredi à Sétif. En effet, pour le cinquantième acte de la révolution pacifique enclenchée le 22 février dernier, des milliers de marcheurs ont arpenté les ruelles du chef-lieu de la wilaya pour rejoindre le lieu habituel de la manifestation, à savoir le centre-ville, devant le siège de la wilaya et tout le long des avenues de l'Armée de libération nationale, du 1er-Novembre-1954 et du 8-Mai-1945 qui, à l'instar des vendredis précédents, étaient noirs de monde. Les marcheurs dont des femmes, des hommes, jeunes et moins jeunes, ont sillonné plusieurs autres artères de la ville en entonnant en chœur des chants patriotiques dont l'hymne national Qassaman et Min Jibalina. Par ailleurs, pour le deuxième vendredi consécutif, le refus de l'exploitation du gaz de schiste annoncée par le président Tebboune et considérée par des spécialistes dont des membres du gouvernement d'Abdelaziz Djerad, comme un désastre total, a été parmi les slogans scandés par les marcheurs aux quatre coins de la ville. Le thème relatif à l'exploitation de cette énergie est revenu sur des pancartes brandies par des manifestants. Sur l'une on pouvait lire : "Le gaz de schiste est un danger mortel. Arrêtez ! Le peuple réduira à néant vos plans avec les étrangers". Les manifestants ont aussi profité de l'occasion pour affirmer leur refus au "plan de paix pour la Palestine" proposé par le président américain.