La faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l'université de Tamanrasset s'est dotée, récemment, d'un nouveau laboratoire de recherche scientifique susceptible d'améliorer la qualité de la formation académique et d'apporter des analyses opérationnelles aux thématiques liées particulièrement au développement durable et à l'investissement dans les zones frontalières. Selon le directeur de cette structure de recherche, Dr Sayfeddine Telli, les groupes de recherche activant au sein de ce laboratoire contribueront, par des études prospectives et socioculturelles des entités économiques, à la diversification des ressources dans les zones frontalières. L'exploitation rationnelle des richesses de ces régions aux diverses potentialités de développement a également été mise en exergue par Dr Telli, tout en insistant sur la nécessité de redémarrer la locomotive de développement dans ces zones devant bénéficier d'importants investissements relatifs aux infrastructures de base. L'objectif premier du laboratoire, indique-t-il, est d'élaborer un programme d'aménagement en fonction des spécificités régionales et territoriales des 12 wilayas frontalières afin de pouvoir se lancer dans une réelle dynamique de développement et, du coup, aboutir à la mise au point des différentes opportunités d'évolution et de croissance. En revenant sur l'importance de ce laboratoire intitulé "Défis d'investissement et de développement durable dans les zones frontalières", Dr Telli a tenu à souligner les atouts, mais surtout les contraintes sur lesquelles pourraient buter les équipes de recherche qui œuvrent d'ores et déjà au développement des instruments et des outils d'aide à l'identification des axes d'études prioritaires. Elles se basent sur le développement des ressources humaines, la consolidation de l'économie locale, le développement transfrontalier, l'intégration régionale, le développement des infrastructures routières et le transport. Les études de recherche seront également axées sur l'environnement, la biodiversité et les risques majeurs avec pour finalité d'avoir une vision prospectiviste prenant en compte les dimensions multiples (économique, sociale, démographique et environnementale) et axée sur des données quantitatives et qualitatives indispensables pour caractériser et suivre la dynamique territoriale. Toujours selon la même source, les groupes de recherche travaillent également sur un plan stratégique de développement transfrontalier devant aboutir à la valorisation de l'effet frontière et des capacités d'échanges avec les pays voisins.