Le port d'Alger est un espace qu'il faudrait « réaménager » pour lui permettre une meilleure insertion dans le contexte «néo-libéral» édicté par les orientations de notre économie, allant dans le sens de l'ouverture du marché algérien au commerce extérieur. C'est en ces termes que le P-DG de l'Epal, Ali Farah, reçu hier au forum de l'Entv, a plaidé en faveur de la «nécessaire expansion» du port d'Alger, arguant du fait que l'activité commerciale au port est aujourd'hui en plein essor. Mettant l'accent notamment sur le nombre de conteneurs débarqués en 2004 et estimé à quelque 410.000, le P-DG de l'Epal préconise moult solutions en vue d'une meilleure maîtrise des opérations de transit. Premièrement, il est question, selon M.Farah, de la construction d'un siège qui fera office de «guichet unique» où seront regroupées, grâce à un système informatisé, toutes les données concernant les opérateurs ayant un lien avec l'activité du port. A en croire le P-DG de l'Epal, la construction de ce siège enregistre déjà un sérieux retard. «Cela fait quatre années que nous attendons l'autorisation des services de l'urbanisme, affiliés à la wilaya d'Alger», a déclaré M.Farah. Ce dernier demeure néanmoins optimiste et cultive l'espoir que l'arrivée du nouveau wali d'Alger permettra à l'entreprise portuaire d'acquérir une assiette de terrain pour la construction de son guichet unique. La réalisation de ce projet est attendue, ajoute M.Farah, pour cette année 2005. En outre, ce même projet, indique-t-on, sera le fruit de la coopération entre l'entreprise Epal, l'institution des douanes ainsi que l'opérateur de la téléphonie mobile, Mobilis. Autre solution envisagée par M.Farah dans le cadre de l'expansion du port, laquelle expansion est devenue irréversible aux yeux de l'orateur en cette veille de mise en application du deuxième plan de relance économique initié par l'Etat, il s'agit de la réhabilitation des zones extra portuaires. Le port d'Alger dispose de deux zones extra-portuaires, l'une se trouvant à Rouiba et l'autre à Birtouta, qui seront mises en exploitation incessamment, insiste le P-DG de l'Epal. Cependant, ce qui tient tant à coeur à M. Ali Farah n'est autre que la réalisation d'un deuxième terminal pour le port d'Alger, ce qui permettra, selon lui, de prendre en charge les activités de son entreprise sur une quinzaine d'années à venir. Aussi, la construction d'un second terminal permettra à tous les bateaux d'accoster au port d'Alger. «De ce fait, aucun bateau ne restera en rade», a conclu le P-DG de l'Epal.