Face à la dégradation de la situation sociale des citoyens, il est impératif d'organiser une conférence nationale sociale et économique à laquelle seront conviés des experts pour sortir avec des "solutions justes pour les citoyens". C'est le point de vue défendu hier par le membre de l'instance présidentielle du FFS et candidat à l'APW d'Alger, Hakim Belahcel, à l'occasion d'un meeting électoral organisé au quartier populaire Oasis, à Hydra (Alger) par les militants et candidats du parti à cette APC. "Nous appelons à la tenue d'une conférence nationale inclusive pour sortir le pays de ses crises. Sans une solution politique, il n'y aura pas de règlement de la crise sociale qui restera tendue", a-t-il soutenu. Et à M. Belahcel de s'attaquer au projet de loi de finances que s'est donné le gouvernement d'Aïmene Benabderrahmane, notamment à l'article 187, visant la révision des subventions, qualifié de "bombe à retardement". "Au lieu de trouver des solutions efficaces à même de garantir la dignité des Algériens et relancer l'économie nationale, le régime en place a préféré proposer une loi de finances qui supprime le soutien aux produits de première nécessité. L'article 187 de cette loi de finances décrète la fin des produits subventionnés par l'Etat. Cet article est une bombe à retardement et de nature à approfondir les disparités sociales", a-t-il asséné. "Nous dénonçons vigoureusement l'abandon par l'Etat de ses responsabilités sociales", s'est-il écrié. Aux yeux du membre de l'instance présidentielle du FFS, l'ouverture d'un dialogue "large et responsable" sur la situation du pays est une nécessité. Profitant du meeting d'hier, M. Belahcel a expliqué aux citoyens de la commune d'Hydra les raisons qui ont poussé le plus vieux parti d'opposition à participer aux élections locales du 27 novembre. "À cause de la dégradation de la situation politique et sociale du pays, le FFS a décidé de manière indépendante et responsable de participer aux prochaines joutes électorales pour élargir l'espace de la légitimité populaire mais aussi de faire face à des réseaux qui tentent de semer le pessimisme et à toute tentative d'atteinte à l'unité nationale", a-t-il lancé, en refusant toutefois de s'ériger en donneur de leçons en matière de nationalisme. L'ambition du FFS, avec sa participation aux prochaines élections est de réhabiliter l'élu local et l'action politique, libérer les initiatives de la tutelle de l'administration mais aussi réclamer l'amendement de la loi sur la commune, a expliqué M. Belhacel qui a tenu à rappeler le parcours politique long de 58 ans de son parti, ses engagements et ses combats.