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Les libertés verbales de Soltani
Publié dans Liberté le 21 - 02 - 2006

Boudjerra Soltani peut tout dire. Comme en plus d'être chef de parti, il est ministre d'Etat, il a l'occasion et le toupet de semer à tous les vents.
Du temps où le Président était mieux portant et plus actif, il avait suggéré une démarche auprès de l'Organisation des Nations unies pour revendiquer le prix Nobel à l'intention du chef de l'Etat, étalant sa culture approximative de cette référence universelle en matière d'excellence morale, scientifique et littéraire.
N'ayant pas l'habitude d'en demander autant à nos leaders, ce genre d'inanité passe inaperçu. Dans notre pays, l'insuffisance ne sanctionne pas les carrières, surtout pas les carrières politiques. Ce qui permet à certains de jalonner leur carrière d'orgueilleuses bévues.
Et à Soltani de persévérer dans sa liberté verbale. Dans sa cabale contre la retransmission de la version libanaise de Star Academy, il a usé de l'étrange et néanmoins suggestif argument selon lequel ce genre d'émissions ne pouvait se regarder en famille, mais seulement “dans les chambres à coucher”.
Sensible au fait que tous les Algériens ne pouvaient se payer une télévision par chambre, l'ENTV a réparé l'injustice signalée en cessant aimablement la diffusion de l'intimiste émission. Encourageant.
Cette fois-ci, c'est sur le thème du sacré que Boudjerra Soltani s'est illustré. Interrogé par un confrère d'El Watan sur la réalité de l'invasion musclée des moquées par ses militants, le chef du Hamas national a eu cette réponse : “La mosquée est ouverte à tout le monde ; elle n'a pas de couleur politique. Nous avons de grands espaces pour faire notre campagne, y compris le… maquis, mais la mosquée doit rester sacrée. Notre statut stipule que la mosquée, l'école et la caserne ne doivent pas être des lieux de luttes politiques et partisanes.”
C'est vrai que le maquis est devenu le lieu de campagne le moins risqué. Il n'est même plus choquant d'entendre les notables politiques islamistes s'en revendiquer. Nous avons “démocratiquement” consacré la conformité politique du maquis. Notons, en passant, l'astucieux procédé du MSP qui fait du maquis un lieu de “débat” politique et exclut — statutairement — la caserne de la vie publique.
Le paradoxe est dans le fait qu'un parti islamiste ose proclamer la sacralité de la mosquée, alors que son existence même constitue la négation de cette sacralité du lieu de prière. Car, en effet, c'est la religion qui est sacrée. La mosquée tire sa sainteté, et donc son inviolabilité, de ce qu'elle est un lieu de culte, endroit où s'enseigne et se pratique la religion.
L'islamisme a désacralisé la religion en la portant sur le terrain du politique, du séculier, au point d'en faire un moyen de prise de pouvoir. Un islamiste n'est donc plus qualifié pour dire le sacré et le profane.
Par contre on peut, en ces temps de confusion organisée, tout dire si l'on est officiellement agréé pour dire.
M. H.


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