Rien ne va plus au marché de gros du polygone de constantine. Après un mois de Ramadhan assez coûteux pour les petites bourses, les mandataires menacent d'entamer une grève illimitée pour attirer l'opinion publique sur les problèmes dans lesquels ils pataugent depuis des années déjà. Il s'agit notamment de l'insécurité, un phénomène qui entrave de plus en plus leurs activités. À titre d'exemple les concernés ont souligné qu'au cours de la semaine dernière, plus précisément à la veille de l'Aïd, un camion a été volé du marché. Ajoutez à cela les agressions à l'arme blanche dont ils sont victimes au quotidien au su et au vu de tous les responsables. “Le marché a été transformé en un lieu de débauche, un endroit propice pour les délinquants”, insistent-ils. Les commerçants grossistes ont soulevé un autre problème, celui de la régularisation de la situation des ambulants. Ces derniers activent sans documents officiels depuis des années aux abords de l'enceinte du marché, sous la menace de se voir expulsés à tout moment par les services de contrôle. D'autant plus que l'union des commerçants n'a pas bougé le petit doigt pour changer, au mieux, cette situation, qui va crescendo vers le pourrissement. “La paralysie de ce centre vital peut avoir des conséquences graves, non seulement sur la population de Constantine, mais aussi sur celle des wilayas limitrophes, qui s'approvisionnent en fruits et légumes du marché en question”, a commenté le premier responsable de l'entreprise de gestion Magrophal. Ce dernier a sollicité l'intervention des services de sécurité afin de mettre fin à cette anarchie. Pour sa part, le président de l'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya a précisé, lors d'un point de presse, qu'aucune décision de grève n'a été entreprise par l'union qui dénombre 174 adhérents. Le même responsable a tenu à indiquer, entre autres, que les commerçants ambulants dont le nombre avoisine une centaine seraient derrière ces nouvelles alarmistes ayant pour objectif de déstabiliser le marché par le recours au chantage. M. Djamaâ n'a pas nié l'existence de plusieurs insuffisances au niveau de ce centre de gros, nécessitant une prise en charge sérieuse, notamment l'insécurité et la situation illégale d'une centaine de commerçants. MADANI R.