Coup de filet en Egypte dans les milieux islamistes radicaux. L'information n'est pas banale dès lors que la police égyptienne a annoncé avoir mis la main sur un véritable réseau d'étrangers, des Occidentaux et des ressortissants de Tunisie et de Syrie, soupçonnés d'appartenance à un mouvement extrémiste islamiste. L'agence de presse égyptienne Mena a précisé que les suspects ont été interpellés il y a une dizaine de jours. Dans le tableau de chasse, onze Français, deux Belges, un Américain et plusieurs ressortissants tunisiens et syriens, ramassés dans des rafles au Caire et à Alexandrie. Tous sont soupçonnés d'entretenir des liens avec des mouvements terroristes. Ils se trouvaient en Egypte pour étudier l'arabe et la religion, se servaient du sol égyptien comme base et résidaient en Egypte sous le couvert d'études, devait, pour sa part, révéler le ministre de l'Intérieur égyptien, sans préciser si des armes ont été saisies lors de leur arrestation et sans faire mention d'un projet d'attentat. L'Egypte affirme que le groupe, qui avait sous sa coupe ces étrangers, recrutait des combattants djihadistes pour l'Irak. Le groupe n'a pas été totalement démantelé, de l'aveu de la police égyptienne, qui a annoncé poursuivre ses investigations, car la filière n'est pas entièrement démontée. Cette annonce survient alors qu'est confirmé le rapatriement de neuf Français, leur cas ne paraissant que mineur aux yeux des services égyptiens ! Des informations françaises classaient ces jeunes, âgés en moyenne de 25 ans, convertis ou nés musulmans, d'origine maghrébine, dans un courant salafiste traditionaliste plutôt que djihadiste.Les deux Belges sont, eux, d'origine marocaine, et à Bruxelles on a déclaré que deux autres Belges avaient été arrêtés en Arabie saoudite dans le cadre de cette enquête. Quant aux Etats-Unis, ils se refusent à commenter l'information sur l'arrestation d'un Américain. Périodiquement, les autorités égyptiennes repèrent des étrangers occidentaux, arabes ou asiatiques jugés favorables à l'islam radical et les somment de quitter sans délai l'Egypte. D. B./Agences