Après plusieurs années de lutte, le terrorisme islamiste sévit encore et menace de plus en plus non seulement un pays, une région ou un continent mais le monde entier. Quelles sont les raisons et les causes de cet échec ? Si l'échec a été constaté, les causes et les facteurs sont multiples. La façon par laquelle ce fléau est combattu en demeure l'origine de ce revers. Par cette manière, même si la totalité des terroristes seront éliminés, le terrorisme lui, ne le sera pas. Il y aurait toujours des centaines, voire des milliers de terroristes qui prendraient la relève. Il est de même pour l'élimination des chefs terroristes qui ne peut en aucun cas, mettre fin à ce terrorisme aveugle. «Ben Laden est mort : ce n'est pas fini.» Voir la Nouvelle République du 2 mai 2011. Les dizaines d'actes terroristes et attentats perpétrés après l'élimination de l'émir d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, confirment bel et bien que notre approche est juste. Nos jugements à propos de ce terrorisme ont été une nouvelle fois confirmée par les derniers attentats de Nairobi (Kenya) et Peshawar (Pakistan). Par cette stratégie de combattre le terrorisme, il y aurait encore plus d'attentats non seulement en Afrique, Moyen-Orient ou en Europe mais dans les quatre coins du monde. En plus de la manière par laquelle le terrorisme est combattu, plusieurs causes sont également à l'origine de l'échec de la lutte antiterroriste. Se trompent énormément ceux qui refusent de croire que l'intégrisme n'est pas l'antichambre du terrorisme. Comment voulez-vous que le terrorisme islamiste soit éliminé alors que des groupes terroristes sont issus de plusieurs formations politiques au pouvoir ? Sans ces formations «politiques» qui en vérité ne sont que des mouvements religieux-intégristes, les groupes armés n'ont pas de raison d'être, leur «djihad» serait sans objectif. Dans le cas échéant, les mouvements islamistes ne baisseraient jamais les bras et continuent toujours de militer pour arriver au pouvoir afin d'instaurer un «Etat islamique». Même s'ils arrivent à édifier un Etat islamique dans un pays musulman, les «djihadistes» n'arrêteraient pas les combats. Ils continueront leur «djihad», jusqu'à la «libération» des autres pays arabo-musulmans, dirigés par des pouvoirs non-islamistes et qui n'appliquent pas la «charia». L'objectif sera atteint à 50% que lorsque l'ensemble des pays arabo-musulmans soient libérés (selon-eux) et l'Etat islamique instauré. Toujours et selon ces fanatiques, leur objectif ne sera achevé à 100% que lorsqu'ils arriveraient à reconvertir le monde entier à l'Islam. Parmi les autres principaux motifs qui ont rendu la lutte «inefficace», l'aide apportée à ces groupes armés par plusieurs pays. En plus de cela, le paiement des rançons a permis également aux groupes armés de s'approvisionner en armes et de faire des milliers de recrutements. A ce sujet, et depuis ledit « Printemps arabe», les groupes armés ont mis la main sur des milliers d'armes. En citant uniquement la Libye et l'Egypte, des dizaines de tonnes d'armes sont tombées entre les mains des terroristes. Attention ! On ne parle plus d'armes d'assaut comme les «Kalachnikovs» ou des mitrailleuses que les groupes terroristes ont réussi à mettre la main. Ce sont des armes de guerre sophistiquées telles que les missiles et autres, qui se trouvent aujourd'hui entre les mains des fanatiques. Rien qu'en Syrie, des milliers de terroristes venant de 80 pays combattent contre le régime de Bachar Al Assad. Le malheur, n'est pas la livraison d'armes aux organisations terroristes de la part du Qatar, Arabie Saoudite et de plusieurs autres pays. Le pire est que plusieurs groupes armés islamistes tels que «Ansar Al Khalifa», le Front d'Al Nosra, L'Etat islamique en Irak et aux Levant et autres factions djihadistes en Syrie seraient en possession d'armes à destruction massive. Il y a quelques jours, un site américain a indiqué être en possession de document secret, attestant que les Etats-Unis savent que des groupes «djihadistes» en Syrie détenaient du gaz sarin. S'il y a des pays qui involontairement soutiennent le terrorisme, certains le font au vu et au su de tous. En somme, comme nous l'avons déjà indiqué dans nos plusieurs éditions, on ne peut pas aider et lutter en même temps contre le terrorisme. La preuve : le terrorisme frappe quand il veut et le pays qu'il veut.