Une somme de 74 millions de centimes a été détournée cette semaine au bureau de poste de Hai Beni Ameur à la cité CPR à Sidi Bel-Abbès. A la suite d'une requête d'un client titulaire d'un compte CCP déposée auprès des services de l'inspection de l'unité postale de la ville qui a fait ressortir que son compte a été débité de ladite somme qu'une enquête a été ouverte. L'enquête a déterminé que pas moins de cinq opérations ont été opérées sur le compte du client en l'espace de deux jours, soit le 11 et 12 du mois de juin. La guichetière, pour dissimuler son acte, proposait de remplacer son collègue au guichet et procède à des retraits sans laisser de chèque, lui collant de la sorte l'entière responsabilité comptable. Profitant de la confiance et du manque d'expérience de son collègue travaillant dans le cadre du CTA, elle planifie son coup pour retirer 74 millions de centimes en deux jours sans laisser la moindre trace l'incriminant directement. En parallèle, et ce qui a fait le bonheur de son collègue victime, la guichetière devait faire un versement de 20 millions le 2e jour sur le compte d'un autre client, une vieille dame. Le versement a été effectué par l'émission d'un mandat accéléré qui fut remis à un écrivain public pour le remplir afin qu'elle ne laisse pas son écriture, sauf que le montant écrit en lettres fut «deux mille dinars» au lieu de «deux cents mille dinars». Prise par le temps ou peut-être de panique, elle ajoute «cent», sans se rendre compte qu'elle surcharge l'écriture, chose qui a attiré l'attention du chef d'établissement pendant la saisie. Le receveur lui a demandé de remplacer le titre ou confirmer le montant. La guichetière lui a lancé que c'est son mandat et qu'elle s'est juste trompée. Le mandat fut alors saisi et le montant versé dans le compte de la vieille dame. Tout le long de l'enquête, alors que la guichetière n'est pas venue depuis, pour admission à la maternité pour accouchement, son collègue répétait en larmes sans cesse aux enquêteurs «elle m'a remplacé». Les chèques n'ont pas été trouvés. Le chef de cellule de l'inspection qui a mené l'enquête, a même soupçonné qu'elle a procédé à des retraits sans établir de chèques pour ne laisser aucune trace qui l'incrimine directement. Le chef d'établissement, entre temps s'est souvenu du mandat qui a été versé dans le compte de la vieille dame, qui fut interpelée, si vraiment elle s'est présentée ce jour pour effectuer un versement de 20 millions, chose que cette cliente a complètement nié à son arrivée au bureau de poste, ajoutant qu'elle n'effectue jamais de retrait pour cumuler un peu d'argent afin d'acheter un logement. Cette réflexion a poussé l'enquête à faire sortir un relevé des opérations qui date depuis plusieurs mois pour consulter le compte de la vieille femme. Il s'est avéré que des retraits et des versements se faisaient depuis mars pour que la vieille ne s'aperçoive de rien. L'on apprend de la cliente qu'elle s'est présentée une fois pour consulter son compte. La guichetière aurait remarqué que le compte était bien alimenté et ne s'est pas gênée de s'en servir. L'on apprend que des vérificatrices se sont déplacées jusqu'à la maternité pour entendre la guichetière qui aurait sous césarienne, complètement tout nié malgré les faits qui confirment qu'elle fut l'auteure de malversation et détournement d'argent. Les sources rapportent que la guichetière en question aurait déjà fait l'objet de malversations dans un compte d'épargne Cnep' au bureau de poste «Wiam». Le montant était de 80 millions de dinars.