Les prix à la consommation se sont assagis en mai en France avec une hausse mensuelle de 0,1% qui ramène le taux d'inflation à 1,6% sur un an, après +1,7% en avril, selon les données publiées par l'Insee. Cette modération, attendue par les économistes dans un contexte qu'ils jugent toujours déflationniste, fait suite à des hausses mensuelles de 0,3 % en avril, 0,5% en mars et 0,6 % en février. Le taux annuel restait de son côté sur sept mois consécutifs de hausse. L'indice des prix harmonisé IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, a progressé de 0,1 % également pour un taux d'inflation de 1,9 %, stable et conforme à l'estimation moyenne de 17 économistes interrogés par Reuters. Dans le détail, les prix de l'énergie et des produits alimentaires frais ont continué de monter mais ceux des services et des produits manufacturés ont stagné. Les prix de l'énergie, en hausse de 0,9 % sur le mois et de 13,6 % sur un an, ont poursuivi leur ascension dans le sillage de la hausse des cours du pétrole brut des mois précédents. La hausse a atteint 1,4 % pour les produits pétroliers (+20,4 % sur un an), 1,4 % également pour les carburants (+18,7 % sur un an) et 2,1 % pour les combustibles liquides (+36,5 % l'an). Les produits frais ont augmenté de leur côté de 2,0 % sur un mois et de 7,0 % sur un an, contribuant à un renchérissement respectif de 0,3 % et 0,9 % des prix des produits alimentaires dans leur ensemble. Les prix des services ont en revanche stagné dans l'ensemble, hausses et baisses s'équilibrant, tout comme les prix des produits manufacturés. Sur un an, les prix des services affichent une hausse de 1,2 %, leur plus faible progression depuis juin 2001, et ceux des produits manufacturés décroissent même de 0,3 %, confirmant l'absence de tensions inflationnistes. L'indice général a d'ailleurs diminué de 0,1 % en données corrigées des variations saisonnières.