Les consommateurs de la région d'Annaba et d'El Taref ont été choqués par le prix du lait en poudre qui a considérablement grimpé. L'Etat a mobilisé ces dernières années de gros moyens financiers dans le but de réduire la facture des importations en lait et dérivés qui avait atteint, informe-t-on 1,28 milliard de dollars en 2008 alors qu'en 2009, elle a été de l'ordre de 862 millions de dollars, un recul dû à la baisse du prix international de la matière première. En 2009, l'Algérie a importé 121 000 tonnes de poudre de lait et en 2010, la facture des importations des produits laitiers a été de 52 millions de dollars. L'Office national interprofessionnel du lait, chargé de faire la répartition des quotas de poudre de lait importée de l'Allemagne ou de l'Italie par l'Etat au profit d'une centaine de laiteries du pays, distribue, selon les professionnels de la filière, une grosse part au niveau d'Alger alors que cette filière compte 1 3000 éleveurs, 129 laiteries et 650 collecteurs. L'Etat, indique-t-on ,accorde des subventions directes pour encourager la production laitière à 21 DA/ litre distribués entre l'éleveur 12 DA, le collecteur 5 DA et le transformateur 4 DA. Or, les dérivés du lait notamment les crèmes glacées, les yaourts et les fromages, déjà soutenu par l'Etat, ne peuvent bénéficier d'un autre soutien. Des dérivés qui ont été lancés par des grandes laiteries comme Soummam, Danone, Yoplait, Hodna et autres. Le marché algérien est vraisemblablement dominé par la marque Soummam détenant plus de 45 % de parts du marché contre 23% pour Danone, indique-t-on. A cet égard, il faut savoir que les services du ministère de l'Agriculture ont fait état d'une production globale de 2,6 milliards de litres de lait cru attendue à la fin de 2010 , soit une croissance de près de 15% par rapport à 2009. Tout laisse à penser que la poudre de lait distribuée en quantité insuffisante aux producteurs et transformateurs a causé une réelle insuffisance selon plusieurs commerçants dans la distribution du lait en sachet et une pénurie à travers plusieurs régions de l'est du pays alors que l'Etat a accordé à cette filière très importante une subvention de l'ordre de 12 milliards de dinars.