La rencontre de dernière minute organisée, jeudi dernier, entre le ministre de l'Education, en présence de son secrétaire général, et les membres du bureau national du Snapest, à la demande du département de M. Benbouzid, n'a pas permis de «désamorcer» le mot d'ordre de grève que compte entamer le syndicat le 8 novembre prochain. Selon un communiqué du Snapest, la rencontre de jeudi après-midi était consacrée aux revendications, notamment celle relative au régime indemnitaire «digne des enseignants» et son application «par effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008», que réclame le syndicat. «Malgré la disponibilité affichée du ministère à ouvrir les portes du dialogue, il s'est avéré qu'il ne détient pas le pouvoir nécessaire pour permettre aux enseignants de recouvrer leurs droits», affirme le Snapest. Le ministre n'a pu accéder à aucune des revendications du syndicat. D'où la décision de ce dernier de maintenir le mot d'ordre de grève d'une semaine à partir du 8 novembre prochain. «On a compris une chose, le ministre n'a aucune prérogative pour prendre en charge nos doléances. Le dossier salaire c'est le Premier ministre qui le prend en charge. Le ministre est resté sans argument devant le fait que deux primes (PRI et IEP) sont toujours calculées par rapport à l'ancien salaire de base à savoir 10.780,00 DA au lieu de 26.000,00 DA», nous a déclaré Meziane Meriane. A la question de savoir si le Snapest n'entrevoit pas une limitation de la participation du corps enseignant, étant donné que les autres syndicats du secteur n'optent pas pour cette grève, M. Meriane crois que «pour cette fois, c'est bien parti pour que cela fasse boule de neige», voire même un «remake de 2003». Particulièrement depuis l'adoption de «la circulaire de M. le Premier ministre qui accorde aux députés un rappel de centaines de millions, et qui prive les fonctionnaires des miettes». En effet, ajoute-t-il, «les députés ont pu toucher un rappel sur leur salaire, depuis janvier 2008, soit pour dix mois 330 millions de centimes étant donné qu'ils perçoivent 33 millions par mois. Alors qu'un rappel sur les deux primes (PRI et IEP) des fonctionnaires, si rappel il y aura, depuis janvier 2008 jusqu'à janvier 2010, leur permettra de toucher entre 12 et 19 millions de centimes. N'est-ce pas là une injustice criarde?», s'interroge notre interlocuteur.