Des problèmes d'encadrement, de sécurité, d'organisation qui prennent en otage les étudiants, et bien d'autres préoccupations ont été soulevées avant-hier à l'auditorium de l'université Akli Mohand Oulhadj au cours d'une assemblée générale organisée par le rectorat. Après avoir longuement entendu les récriminations de plusieurs étudiants qui avaient pris la parole pour exprimer leurs angoisses de ne point pouvoir aller aux cours parce qu'une organisation estudiantine emploie la force pour les en empêcher, et qu'ils se trouvent en grève près d'un mois contre leur volonté, M. Moussa Zireg, le recteur, a donné des garanties pour remédier à ces manquements au bon fonctionnement des départements. L'administration a été également mise à l'index par les étudiants de divers tendances et d'autres étudiants autonomes déclarant n'appartenir à aucun syndicat. Les étudiants ont déploré son fonctionnement qui ne reflète pas leurs attentes en matière de présence. «Autrement, comment des étudiants s'arrogent le droit de fermer un département comme celui du droit sous prétexte de soulever des revendications sans que l'administration ne bouge. Même s'il s'agit d'un syndicat d'étudiants agréé et légal, il n'a pas le droit d'enfreindre la loi. Nous demandons l'ouverture du département de droit et reprendre les cours sans contraintes. Nous n'avons pas délégué de personnes pour parler en notre nom», s'est offusqué un étudiant qui ne demande qu'à reprendre ses cours après un mois d'attente. Ainsi, le recteur a-t-il été interpellé dans ce sens. Le problème de la sécurité au campus universitaire a été évoqué par les étudiants présents à l'assemblée générale. «Oui, je reconnais que la préoccupation de la sécurité de l'université est une vérité qu'on ne peut voiler, du moment que même les services de sécurité nous ont fait ce reproche. Nous avons des agents de sécurité qui n'ont pas la formation requise, et de ce fait, nous pensons faire appel à des sociétés de gardiennage spécialisées afin de renforcer la sécurité et empêcher l'intrusion de personnes étrangères au milieu universitaire», a répondu le recteur de l'université dans le but de rassurer les étudiants dont certains avaient été victimes d'agressions caractérisées commises par des personnes étrangères à l'université. Le manque d'encadrement a été de même rapporté par des étudiants, notamment pour ce qui est des enseignants. «Nous ne comprenons pas pourquoi on ouvre des spécialités et on ne prend pas soin de penser à l'encadrement enseignant qui devrait suivre. Je vous cite le cas de la branche télécommunications qui ne fonctionne qu'avec deux enseignants», a déploré un autre étudiant. La qualité de la restauration qui se dégrade au fil des années a été également au centre des préoccupations citées par d'autres étudiants qui sont arrivés jusqu'à la qualifier de «bouffe en deçà de la qualité attendue». En définitive, l'assemblée générale qui a vu un afflux très important d'étudiants de toutes les facultés avait comme objectif principal d'aplanir tous les obstacles qui ne font qu'envenimer la situation de cette université qui endure pas mal de problèmes d'ordre sociopédagogiques.