Si les européennes et américaines s'annoncent comme précurseurs dans les revendications des droits de la femme et la lutte contre la discrimination, l'islam à devancer tous ces mouvements féministes et feminins en émancipant la femme et en la libérant de toute servilité infligé par l'homme. Depuis ; les sociétés ont évoluées mais les préceptes de l'islam sur les droits des femmes n'ont pas toujours été observés. Le 08 mars consacré officiellement journée internationale de la femme par l'ONU en 1977, est une occasion pour faire chaque année le bilan quant à l'évolution de la place de la femme dans les sociétés. En Algérie, la femme s'est imposée en rejoignant le maquis. Par leur courage et leurs sacrifices, les moudjahidate ont contribué activement à la guerre de Libération, au même titre que leurs frères de combat. C'est donc la génération de Novembre qui a entamé le processus de l'émancipation de la femme algérienne. Elle a obtenu le droit de voter, d'aller à l'école. Puis à l'université, d'investir le monde du travail Le combat mené au maquis par les femmes devait se poursuivre au-delà de 1962 mais cette fois-ci sur plusieurs fronts : social, politique, juridique, etc..les fruits de cette lutte sont là. Actuellement l'Algérie compte des femmes ministres, secrétaires générales de partis, parlementaires, majoritaires en magistrature( 65 % des magistrats sont des femmes), commissaire de police, officiers dans la protection civile, journalistes, chef d'entreprise, architecte, médecins, vétérinaire, taxieur, etc..soit des domaines autrefois captés par des hommes. Mais les femmes sont plus nombreuses dans l'enseignement et la santé.Elles sont au nombre de plus de 14.000 femmes enseignantes tous niveaux confondus, elles sont même rectrice et doyenne d'université, le meme nombre est enregistré dans le secteur de sureté nationale.entre cadres, gradées,agents de policeet autres. En médecine, elles compteraient 3567 femmesoù elles occupent avec mérite des postes importants en milieu hospitalier. Les femmes rurales et toutes les mères-courages méritent notre révérence L'autre combat de la femme est celui des mères de famille. Ces mères-courages qui bravent toutes les misères pour protéger leurs enfants et subvenir à leurs besoins quotidiens en exécutant des métiers durs tel ceux de femmes de ménage dans les administrations ou dans des foyers où elles sont souvent malmenées en subissant leur sort en silence. Il a aussi l'autre majorité silencieuses et téméraire, celle des femmes rurales - auxquelles la Journée internationale de la femme est consacrée cette année par l'ONU- qui accomplissent les dures besognes du travail de la terre, jouent un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté de la famille sans pour autant qu'on reconnaisse leur statut de travailleuses agricoles. Leur satisfaction se limite à fournir à leurs enfants la sécurité alimentaire et les besoins fondamentaux pour la famille. À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-moon, a dans un message adressé à l'occasion du 08 mars, exhorté les gouvernements, la société civile et le secteur privé à œuvrer en faveur de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes qui sont un droit fondamental mais aussi un atout pour tous. « L'énergie, le talent et la force des femmes et des filles sont pour l'humanité la ressource naturelle inexploitée la plus précieuse » a-t-il soutenu en soulignant la nécessité d'investir en la femme rurale : « Investissons dans les femmes rurales, éliminons les discriminations dont elles sont victimes en droit et en pratique, veillons à ce que les politiques répondent à leurs besoins, garantissons leur le même accès aux ressources qu'aux hommes et accordons-leur un rôle à jouer dans la prise de décisions. ». Notre pensée en cette journée du 8 mars va vers toutes ces femmes en difficulté, rabaissées, qui n'ont aucun métier, analphabètes, celles battues, divorcées et malmenée par la société et par leurs maris, jetées désarmées dans la rue souvent avec des enfants sur les bras, à toutes ces femmes acculées et résignées. Devant ces nombreux cas de discrimination que fait t'on du principe de l'égalité des chances entre tous, brandi à chaque occasion par les pouvoirs publics ? Sur le terrain, le discours politique est vite estompé. Il y d'autres dénis de droits des femmes plus graves. Pourtant la consécration de l'égalité entre les hommes et les femmes, est garantie par la constitution. promouvoir l'égalité des chances entre tous les enfants de l'Algérie, une volonté politique affirmée «l'Etat continue à déployer tous ses efforts pour la dynamisation du rôle de la femme dans l'édification de l'Algérie présentement et dans le futur pour aller vers une vie meilleure». Avait souligné le président Abdelaziz Bouteflika. Pour se faire, l'état a entrepris d'augmenter le pourcentage des femmes au Conseil de la Nation et entamé l'application de l'article 31bis de la Constitution, qui prévoit l'élargissement de la participation politique de la femme dans les assemblées élues», «j'ai bon espoir de voir bientôt se réaliser, de manière plus large et plus durable, l'égalité effective et les chances d'une représentation équitable des femmes en tant qu'élément fondamental pour une relance effective du processus de développement.. » avait souligné, le Président Bouteflika en insistant: «Nous n'avons d'autre choix que d'œuvrer ensemble pour assurer un avenir meilleur aux Algériennes et aux Algériens avec une parfaite égalité des chances, égalité dans le cadre de l'Etat de droit qui garantit à la femme algérienne la place qu'elle mérite pour produire, créer et s'accomplir.». Ainsi La promotion des femmes en politique passe aujourd'hui par le fait d'accorder plus de surface électorale à la gent féminine. Le principe des quotas des femmes candidates aux élections législatives leur accorde entre 30 et 50% des listes. Proportions définies en fonction du nombre de sièges à pourvoir dans les circonscriptions électorales. Ces quotas ne sont pas pour satisfaire la majorité des femmes qui voient en cela un déni d'égalité. Des femmes membres de l'APW de Mostaganem nous ont confié qu '« il ne s'agit pas de nombre, les femmes qui doivent accéder aux assemblées élues doivent le mériter, nous refusons de faire de la figuration.Au lieu de lui faire des cadeaux ; il faut encourager la femme à militer pour ses droits et donc prouver par ses propres efforts qu'elle existe et qu' elle veut travailler en collaboration avec l'homme et non contre lui. Ses droits elle doit lesacquérir par son propre combat ». Cet état d'esprit révèle une évolution, et un changement profond dans la société algérienne qui augure d'une émancipation dans les esprits. Cependant, les femmes ont encore un long chemin à faire pour l'amélioration des conditions de la femme algérienne et ce, malgré les progrès notables sur le plan juridique, les modifications du Code de la famille et l'amendement de la Constitution. L'investissement effectif doit donc se faire sur la ressource humaine aussi bien féminine que masculine afin d'assurer une émancipation nationale.